Si un conseil de gouvernement s’est tenu avant-hier au Palais de Mahazoarivo, le conseil des Ministres qui devait s’en suivre n’a pas eu lieu hier à Iavoloha. Alors que c’est au cours de ce Conseil des Ministres spécial que devait être pris le décret de convocation des députés à une session extraordinaire pour adopter plusieurs projets de loi dont celui relatif à la Loi de Finances Rectificative. Le projet de loi sur le Code de la Communication et celui sur la mise en place de la nouvelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) font partie des projets de texte prévus être passés au Conseil des Ministres spécial qui devait se tenir hier à Iavoloha.
Urgence. Au début, l’urgence a été signalée sur la nécessité d’adopter la Loi de Finances Rectificative vu le problème financier que rencontrent les Institutions de l’Etat depuis fin juillet. Actuellement, on a l’impression que l’adoption de la LFR n’est pas la priorité de l’Exécutif. Il préférerait d’après des indiscrétions attendre la conférence des bailleurs qui se tiendra à Paris du 17 au 18 novembre 2015. Pour la préparation de ce rendez-vous, Madagascar serait représenté à Lima (Pérou) lors d’une réunion d’importance capitale qui aurait lieu en octobre. Par ailleurs, l’Exécutif miserait sur les négociations en cours avec le FMI qui devraient aboutir au déblocage d’une enveloppe de 47,1 millions de dollars au titre du programme de Facilité de Crédit Rapide (FCR).
Appel. A rappeler que des députés pro-régime ont déjà lancé un appel à la tenue d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour l’adoption du projet de Loi de Finances Rectificative. Ces élus n’ont pas jusqu’ici la réponse de l’Exécutif qui souffre cependant du manque des budgets pour la mise en œuvre de ses programmes. En tout cas, tout est encore possible avant la deuxième session ordinaire du Parlement qui débutera selon la Constitution le troisième mardi du mois d’octobre. Cette session sera une session budgétaire. Il ne serait pas exclu que l’exécutif attend cette session ordinaire pour faire adopter la Loi de Finances Rectificative.
R. Eugène