Le Conseil des Ministres étant une instance suprême de prise de décision au niveau de l’Exécutif, tout semble être au ralenti dans les hautes sphères du Pouvoir.
Ces derniers temps, le Conseil des Ministres de chaque mercredi n’est devenu qu’une obligation hebdomadaire. D’ailleurs, s’il y a un Conseil de gouvernement mardi, logiquement il doit être suivi du Conseil des Ministres mercredi. Il y a plusieurs semaines, les communiqués des Conseils présidés par le président de la République Hery Rajaonarimampianina ne dépassent pas une page. C’était encore le cas hier. Ayant débuté à 16h30 au Palais d’Etat d’Iavoloha (le communiqué y afférent n’a pas précisé l’heure de la fin du Conseil), le Conseil des Ministres n’a accouché que de huit communications verbales et une nomination dont celle d’un directeur d’Etablissement du centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andriananavalona (au titre du ministère de la Santé). Parmi les huit communications verbales, on distingue celle relative à l’accueil de la Coupe Davis (Lawn Tenis) du 11 au 17 juillet 2016 à Antananarivo. On a l’impression que les Conseils des Ministres sont en mode « service minimum » ces derniers temps.
Affaires courantes. Cette situation semble confirmer le constat selon lequel les membres de l’actuel gouvernement ne font qu’expédier les affaires courantes. Ce serait suite au fait qu’un remaniement ou un changement du gouvernement semble incontournable. Seule l’opportunité du changement divise l’opinion et certains gouvernants. Mais à l’allure où vont les choses, un changement ne pourrait avoir lieu avant la première session ordinaire du parlement (Assemblée nationale et Sénat) qui s’ouvrira le 03 mai prochain. Surtout lorsqu’il faudrait changer le premier ministre, car la mise en œuvre de l’article 54 de la Constitution ne peut se faire en dehors de session. Soit donc attendre la session ordinaire de mai, soit, on convoque une session extraordinaire. Quoi qu’il en soit, certaines activités ne peuvent pas attendre le changement, pour ne citer que celles relatives aux préparatifs du 16e Sommet de la Francophonie et au 19e Sommet de la COMESA. Au niveau de certains ministères, le rythme est loin d’être celui de service minimum. Des membres du gouvernement qui seraient sûrs de leur reconduction dans la prochaine équipe continue de travailler comme en temps normal.
- Eugène