La production d’énergie peut largement dépasser le niveau de la demande actuelle à Madagascar. D’après l’association d’ingénieurs IEGAP, les Malgaches ne devraient même plus utiliser des bois de chauffe, vu le potentiel disponible. Ces experts concoctent déjà la mise en œuvre de solutions pour aboutir à cette situation.
Madagascar dispose d’une grande marge de manœuvre pour exploiter son potentiel énergétique qui est largement suffisant, d’après les membres de l’IEGAP (Industrial Engineering Group from Antsiranana Polytechnic). « Le potentiel en énergie hydraulique peut à lui seul suffire pour satisfaire la demande de toute la population malgache. Et pourtant, nous avons encore d’autres sources d’énergie », ont-ils expliqué. En effet, Madagascar ne produit que 150MW en hydroélectricité, contre un potentiel de 780MW. En énergie solaire, la Grande-île peut produire jusqu’à 1KW par mètre carré, d’après les ingénieurs au sein de l’IEGAP. « Si on arrivait à stocker toute l’énergie solaire du pays, on pourrait avoir en une minute l’énergie nécessaire pour 2 années. Mais ce stockage est aussi une tout autre problématique. Nous sommes déjà en train d’élaborer des projets pour optimiser l’utilisation de ces ressources », a affirmé Gilbert Radona, membre de l’IEGAP. A part ces ressources, les ingénieurs ont également cité l’énergie éolienne qui pourrait fournir 1MW par Km de côte à Madagascar. Bref, les possibilités semblent être infinies. Même les ordures peuvent être transformées en énergie. D’après les estimations de l’IEGAP, celles d’Antananarivo peut produire entre 20 à 30MW.
Echanges. A noter que plus de 300 ingénieurs sortants de l’Ecole polytechnique de l’Université d’Antsiranana sont réunis dans l’IEGAP pour mettre en commun leurs potentialités. « Il faut plusieurs ingénieurs pour chaque projet. Les échanges sont nécessaires surtout face à l’évolution constante des technologies. C’est pour cela que nous sommes réunis dans cette association. 1500 ingénieurs sont issus de l’Ecole polytechnique d’Antsiranana, depuis son existence. Nous invitons ceux qui ne sont pas encore membres, à adhérer à l’IEGAP », a annoncé le président actuel de l’association, Charles Andriatsarafara. D’ailleurs, le 21 février prochain, l’IEGAP tiendra une assemblée générale au « Le Pavé » Antaninarenina, une journée qui sera également marquée par le changement des membres du bureau de l’association. « Nous organisons une élection, vu que le mandat de deux ans est achevé pour le bureau actuel. Cette élection sera d’envergure mondiale, car l’inscription, la candidature et le vote, se font en ligne sur le site www.iegap.mg », informe le président de la Commission électorale, Gilbert Radona. En effet, 4 candidats se sont présentés à la présidence de l’association, dont l’ancien président Charles Andriatsarafara, Toniarifenitra Rakotozanakajy, Ratenony Ravelonjatovo Donatien et Harivola Razakatandra. Quel que soit l’élu, l’association compte bien mettre en œuvre les projets concoctés actuellement.
Antsa R.
