
Loin de la capitale de la région Anosy, Ifarahantsa est une commune rurale qui tente tant bien que mal de garantir un service public digne de ce nom à la population.
Outre l’éloignement et la quasi isolation, le centre de santé public d’Ifarahantsa, Fort-Dauphin est loin de disposer des normes internationales en terme de qualité aussi bien d’infrastructure que de personnel. Sur le premier plan, matelas quasi usés, un bâtiment qui n’est pas du tout réhabilité faute de moyens (avec des toits qui présentent des fuites et des murs humides et présentant des risques pour la sécurité des patients) accueillent les malades. Ces derniers qui « peuvent venir de loin, de très loin » selon les dires du chef du CSB II, l’infirmier Jean Noël Ratalata. Toujours d’après lui. Le centre de santé de base de niveau II de la commune d’Ifarahantsa est limité niveau du personnel. « Il n’y a que moi et une sage-femme qui assurent les services ici », a-t-il fait savoir avec regret. Ce qui est peu étant donné que ledit centre assure les services de santé publique de la commune d’Ifarahantsa et des autres villages avoisinants soit des centaines de famille. Et là-dessus, la qualité de service ne pourrait pas être « au top ».
Avancées. Des efforts ont toutefois été menés par l’équipe de l’infirmier Jean Noël Ratalata. Lesdits efforts qui leur ont permis de s’octroyer la distinction de « CSB II trois étoiles ». Un système de certification mis au point grâce à la collaboration dudit centre avec l’UNICEF. Pour expliquer cette consécration, le chef CSB II d’Ifarahantsa précise que le centre dont il a la charge a rempli trois conditions. Entre autres, la formation des agents communautaires, le respect des normes d’hygiène par la construction et l’utilisation des latrines ou des points d’eau. L’une des conditions de la certification consiste également à l’obtention de kits d’hygiène destinés à l’utilisation pour le centre.
Changements. « Les efforts menés ont eu des impacts positifs sur la santé de la population de ladite commune et des fokontany aux alentours » a fait connaitre Jean Noël Ratalata. Ce dernier d’ajouter que « nous avons constaté que les maladies diarrhéiques et chroniques dans la commune, ont diminué grâce à l’accès de la population à l’eau potable ». Le changement des habitudes des patients en terme d’eau, d’assainissement et d’hygiène en serait la raison selon toujours l’infirmier Jean Noël Ratalata. Des efforts et du changement ont certes émergé de cette collaboration avec l’UNICEF mais le CSB a toujours des problèmes. Et prioritairement en matière de personnel. Car, le fait que le chef de l’établissement ne soit pas un médecin diplômé d’Etat devrait déjà interpeller les décideurs auprès du ministère de la Santé publique.
José Belalahy