L’Institut Français de Madagascar – anciennement Centre Culturel Albert Camus – souffle ses 60 années de présence – 1964 – 2024 – à Madagascar dans un esprit de partenariat avec le pays hôte.
Havatsa – UPEM
« Les paroles s’envolent, les écrits restent ». Le ministre de la Communication et de la Culture (MCC), Augustin Andriamananoro a fait sien ce célèbre adage pour souligner l’importance de l’écrit dans la transmission des connaissances, de la culture et des valeurs malgaches. C’était samedi dernier, lors de la célébration du « Taom-baovao 2024 » par Havatsa –UPEM qui a choisi pour l’occasion, la salle Dox de la Bibliothèque nationale à Anosy où les nouveaux membres ont présenté leurs premières œuvres. Et ce, après avoir reçu leurs épitoges des mains de leurs aînés conduits par la présidente de l’Union des Poètes et Écrivains de Madagascar, Hajaina Andrianasolo qui a chanté en duo avec le ministre de tutelle, le tube « Bakobako roa ».
Fitiavana
La chanson d’Andrianary Ratianarivo est un hymne à l’amour, à la fidélité et à la loyauté. A l’image même du « Fitiavana » introduit en 2010 dans la devise de la Quatrième République par Andry Rajoelina qui devait en faire un slogan de campagne lors de la dernière élection présidentielle, en rappelant que « Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande des trois est l’amour ». Et qui ne va pas sans fidélité et loyauté. Y compris en politique. C’est dire que le titre de la chanson n’a pas été retenu par hasard, tout comme le choix de la Bibliothèque nationale et de la salle qui constituent un haut lieu de la culture malgache.
« Taom-baovao malagasy »
La journée placée sous le signe de la Culture s’est poursuivie au quatrième étage du Pietra Hôtel pour Augustin Andriamananoro qui avait rendez-vous avec les « Zanaka Ambohitrabidy ». Au centre de l’entretien, l’uniformisation de la célébration du « Taom-baovao malagasy » qui entre dans le cadre de la politique de réconciliation des différents acteurs de la culture malgache préconisée par le nouveau patron du MCC.
Fenêtre sur la Francophonie
Le ministre – accompagné de son épouse – a ensuite honoré l’invitation de l’Institut Français de Madagascar (IFM) qui fêtait à la fois le « Taom-baovao » et ses 60 années d’existence. « L’IFM est un pilier de la vie culturelle de Tana», dixit l’Ambassadeur de France, Arnaud Guillois. « C’est un lieu de liberté, de libre pensée et de convivialité », a-t-il ajouté. Avant de souligner qu’il s’agit de « 60 ans de partage avec les Malgaches puisque rien ne se fait sans l’Etat hôte» tel qu’on l’a d’ailleurs constaté à travers la vidéo projetée à l’occasion de la soirée de présentation de la saison culturelle 2024 à l’IFM Analakely. « C’est une fenêtre qui nous ouvre le monde de la Francophonie », a fait remarquer Augustin Andriamananoro. En remémorant au passage qu’il avait fréquenté le Centre Culturel Albert Camus (actuellement IFM) du temps où il était encore « en culottes courtes ». Des souvenirs d’enfance qui reflètent « l’histoire de l’amitié franco-malgache », a-t-il déclaré, dans un discours improvisé, devant une assistance composée entre autres, du Consul Général de France à Madagascar, Jean-Louis Roth et du Directeur Délégué de l’IFM, François Maugrenier. Et de souhaiter à l’FM, « Bonne année et bonne récolte pour la saison 2024 ».
R.O
*AmbohiDrabiby