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vendredi, septembre 6, 2024
AccueilChronique de MickeyIl était une fois un président et deux nations

Il était une fois un président et deux nations

La double nationalité d’un dirigeant, en l’occurrence celle d’Andry Rajoelina, fait l’objet d’un grand débat actuellement. Le cas de conflit d’intérêt dans la revendication des îles éparses est au centre des discussions. Comme l’intéressé observe un mutisme sur la question, une non réponse signifie, soit qu’il renonce à une prochaine candidature parce que l’imminence de la date d’une éventuelle démission l’exige. Soit, il fait une démarche de renonciation officielle de la nationalité française et cette décision est encore possible et il n’en sortirait que grandi. Il n’a qu’à argumenter le caractère forcé de sa demande de naturalisation pour pouvoir occuper un poste de responsabilité pour la suite. Mais veut-il vraiment n’être que malgache et autre question, le peut-il, vu que des pressions locales et d’ailleurs existent sûrement (Son éventuelle compromission dans des affaires de trafics de ressources précieuses -vrai ou faux ? – par exemple).

Mais le cas le plus préoccupant n’est pas ce problème diplomatique des Iles éparses, le calendrier des pourparlers inter étatiques étant différent de celui des communs des mortels. Pour l’électeur responsable de son acte, une double nationalité n’ouvre-t-elle pas une voie pour se soustraire à la justice en cas de faute grave commise ou une corruption avérée, un crime contre l’humanité ou un autre de même gravité…

Le cas d’Alberto Fujimori devrait être à l’esprit de tout électeur. Il était une fois, un président péruvien de 1990 à 2000, issu de l’immigration massive d’origine nippone dans le pays, le peuple et même l’élite de son pays d’adoption ne tarissaient pas d’éloges sur ces actions : redressement de l’économie, pacification du pays par l’élimination du Sentier Lumineux, un groupe de révolutionnaires maoïste, semant la terreur dans le pays. Mais pendant sa présidence, des faits lui ont été reprochés comme la stérilisation de minorités amérindiennes, des achats de vote au parlement, des détournements de fonds d’aide aux pauvres etc…

L’acharnement des juges était tel que lors d’un séjour au Japon où il a sa nationalité d’origine il a envoyé par fax sa démission. Acte diversement interprété, apprécié des deux côtés de l’Océan Pacifique. Au Japon, la reconnaissance du ventre a primé, on a refusé la demande d’extradition du Pérou, au contraire, « l’Enfant du pays » a eu un poste d’honneur dans une grande université et même on l’a fait élire comme sénateur avec l’immunité à la clé. Tandis qu’au Pérou, on ne cesse de réclamer justice…

Ce n’est qu’un épisode de la saga de la « dynastie des Fujimori » comme aime à le répéter la presse péruvienne mais peut illustrer la versatilité potentielle d’un dirigeant à double nationalité.

« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument » écrivait un certain Lord Acton. Notre président échappe-t-il à ce schéma ?

M.Ranarivao

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9 Commentaires

  1. Pour qu’il y ait perte de nationalité de n’importe quel individu, il y a des procédures à suivre selon la loi en vigueur sur le territoire Malagasy à Madagascar.
    Le non respect d’une procédure a un nom en matière juridique car cela ANNULE ou REND CADUC cette procédure devant la loi mais je vous laisse le deviner.

    L’article 53 de l’ordonnance 60- 064 du 22 juillet 1960 portant Code de la nationalité Malagasy répond à l’article 42, de ladite ordonnance.

    Pour faire court, l’article 53 dit que dans un processus de perte de la nationalité Malagasy d’un personne lambda, il faut :
    – un décret fait par le Gouvernement Malagasy
    – et une notification à l’intéressé ( domicile, adresse connue ou journal officiel)
    Une fois la notification faite, l’intéressé a un mois pour adresser au Ministère de la Justice pièces et mémoires pour s’y opposer.
    Comme la loi n’est pas rétroactive, en 2014, le Gouvernement Malagasy n’a pas fait un décret qui annule la nationalité du PRM. En conséquence, ce dernier n’a pas eu de notification.
    Pas de décret, pas de notification = pas de perte de nationalité !

    Tout ca n’est qu’une manoeuvre dilatoire de ses detracteurs et opposants pour la prochaine élection, ils jouent leur derniere carte pour but d’empêcher le Président Andry Rajoelina à se présenter, puisqu’ils ont peur de la continuité des différents projets et des travaux que le Président Rajoelina a réalisé dans toutes les regions de Madagascar pour son 2ème mandat

    • Les MPISOLELAKA à l’œuvre pour défendre l’indéfendable avec des arguties minables . Cet abruti feint d’oublier que l’article 42 stipulant la perte de la nationalité concerne le cas précis des MAJEURS .bénéficiant du droit du sol ou de la filiation . On ne va perdre notre temps à contredire des imbéciles décérébrés !

      • Moi je préfère un président et deux nations qu’une nation avec deux présidents, telle qu’ils ont voulu par le coup de force de la « première investiture » du 22 février 2002.

  2. Le propre des sophistes c’est cette fâcheuse manie à vouloir faire l’amalgame facile entre ses spéculations et allégations et la réalité. Il poussent même la prétention de prédire ou décortiquer les visées et projets de leur cible . Espérant ainsi rallier à leur procès d’intention une frange consistante de l’opinion publique. Mal leur en prend ! Car dans le cas d’espèce la comparaison avec le fugitif nippo- péruvien ne tient pas la route ! Bien au contraire, il détruit la thèse développée au début du pamphlet : à aucun moment le Président ANDRY Rajoelina pour binational qu’il puisse être n’a été convaincu ou suspecté d’un quelconque crime contre l’humanité à l’encontre de ses compatriotes ; ni failli à ses devoirs envers la Nation Malagasy. Mieux : il n’a cessé et ne cesse de réclamer la restitution des Îles Malagasy, improprement dénommées « éparses « . Enfin pour vous suivre dans la citation totalement mise hors de son contexte que vous colportez ici : les supputations tendent à corrompre ; les supputations à tout va corrompent absolument leurs tenants .
    Objectivement, vôtre…

    • Vous faites l’apologie d’un dictateur , d’un traitre à la nation , d’un fraudeur et d’un imposteur qu’est votre Rainilainga Raindedaka . La dissimulation de la bi nationalité est une faute morale qu’on se le dise bien . Je vous rappelle que le fait d’avoir tout fait pour dénigrer le vaccin COVID pour ne pas faire de l’ombre à la supercherie CVO est un crime contre l’humanité car il y bien eu des morts à la pelle entre février 2020 et juin 2020 à cause de l’irresponsabilité et du complotisme de cet illuminé à la tête du pays . Ce pays ne mérite pas d’être dirigé par des voleurs et des incompétents pour preuve cette pauvreté ahurissante . L’histoire jugera !

  3. Plutôt que de se concentrer sur la nationalité d’un dirigeant, il est plus judicieux d’évaluer leur performance, leur intégrité et leur engagement envers le bien-être de leur pays. Des mécanismes de responsabilité et de transparence robustes peuvent être mis en place pour s’assurer que les dirigeants, quelle que soit leur nationalité, rendent des comptes pour leurs actions.

  4. Lire bien l article 46. Concernant.l.ALLEGEANCE .
    Et ne défend pas l indéfendable. Essaie de répondre au plateau de France 24 l intervention de Bourgea.
    Et ne traite pas nous malagasy lambda comme des cancre. Le monde entier sait pertinemment que RAJOELINA EST DE NATURALISÉ FRANÇAIS.

  5. C’est le spectacle de la tempête d’un verre à moitié plein ou à moitié vide qu’on cherche à agiter pour secouer le microcosme.
    C’est une façon de dire : tout le monde, il a tort ; tout le monde, il a raison.
    En quelque sorte, une pièce de théâtre à plusieurs actes: Philosophique, juridique, politique, sociologique, machiavélique…
    L’intitulé étant : » Gasy miaza gasy  » !
    De quoi faire rire sous cape et faire du bruit dans landerneau qui voit sa nationalité décrocher une plus-value non justifiée.
    La nôtre vaut l’autre ! Souvenez- vous

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