On ne peut pas parler, à proprement parler, de douche froide. La défaite des Barea n’a finalement surpris personne car, même si tout le monde voulait croire à une victoire, les conditions dans lesquelles ont évolué les poulains d’Eric Rabe ne leur ont pas permis de réaliser l’exploit espéré. Le coach, lui-même, avait d’ailleurs brossé un tableau réaliste lors de la conférence de presse d’avant match et le miracle, car cela en aurait été un, n’a pas eu lieu.
Il n’y a pas eu de miracle pour les Barea
On ne peut faire de reproches à personne. Comme auparavant, les joueurs se sont retrouvés dans des conditions indignes d’une préparation d’un match international. Le coach a fait son choix et il a changé son fusil d’épaule, en lançant dans le grand bain des jeunes. Ces derniers se sont donnés à fond dès le début, mais leur enthousiasme s’est très vite éteint. Ils n’ont donc pas tenu la route et n’ont pas réussi à marquer. Les trois défaites consécutives des Barea ne doivent pas étonner car elles sont logiques. Le souvenir de l’épopée de la CAN 2019 reste vivace, mais on ne peut pas en reparler aujourd’hui car le temps a changé. Des spécialistes qui se sont exprimés au micro d’un confrère d’une télévision privée ont affirmé qu’il fallait reprendre le problème depuis le début et réorganiser tout le système régissant le football malgache. C’est une fédération minée par des querelles intestines qui est censée redonner ses lettres de noblesse. Les techniciens malgaches expriment leur frustration de ne pas pouvoir former convenablement les nombreux jeunes talentueux qu’ils découvrent. Le coach des Barea a choisi des joueurs locaux pour étoffer sa sélection, mais ces derniers n’ont pas suffisamment d’expérience sur le plan international. Et comme partout, il faut du temps et de la patience pour mettre en place une équipe compétitive. On ne peut qu’abonder dans le sens de ceux qui affirment qu’il faut mettre une croix sur les qualifications au mondial 2022 et qu’il faut plutôt se focaliser sur la préparation des matches de la CAN 2023.
Patrice RABE