Sous peu, l’on procèdera au renouvellement de la carte professionnelle des journalistes. Le début d’un processus pour que la profession commence enfin à s’affranchir de la tutelle de l’administration. Mais à côté, les professionnels du métier espèrent voir enfin les usurpateurs dégagés du circuit. Ceux-là mêmes qui ternissent l’image de la profession par leurs agissements auprès des sources d’informations et des organisateurs d’événements depuis des années.
Il suffit !
Vols, rackets, voire pure escroquerie. C’est ce qui résume la situation. Les faux journalistes qui s’infiltrent dans les salons où se tiennent des conférences de presse, qui réclament plus ou moins directement des sommes d’argent à des entités ou à des personnalités, en échange d’une publication dans un journal, une diffusion sur les ondes ou sur une chaîne de télévision, mais qui ne verront jamais leurs informations diffusées/publiées nulle part. D’autres, purs usurpateurs, se font passer pour des journalistes d’un quotidien, d’une station radio ou d’une chaîne de télévision, et promettent une diffusion moyennant une contrepartie, principalement financière. Les plumes auxquelles le public n’a que rarement l’occasion de donner un visage, sont les cibles préférées de ces usurpateurs. Les noms qui ont déjà été usurpés de la sorte, s’attirent malgré eux les foudres des organisateurs d’événements et sont traités d’escrocs, insultés ou menacés. Des situations qui traduisent le danger que représente ce fléau de l’usurpation dans le métier de journaliste. Il est temps que cela s’arrête. L’actuelle phase préparatoire dans le processus de renouvellement de la carte professionnelle, est une occasion de faire le tri pour assainir une profession qui peine à retrouver la crédibilité qui devrait être la sienne. Déjà gangrénée par divers autres maux, elle doit maintenant commencer, non seulement à se refaire une santé, mais aussi, à sortir de la poche marsupiale dans laquelle elle se trouvait depuis trop longtemps. Mais cela, c’est encore une autre histoire.
Hanitra R.