21 mars 2009 – 21 mars 2022. Cela fait 13 ans aujourd’hui que l’ex-candidat numéro 13 devenu le président aux « 13 Velirano » accéda pur la première fois à la tête de l’Etat.
Il y a 13 ans !
Par l’ordonnance n°2009-001 du 17 mars 2009, le président Marc Ravalomanana remit les pleins pouvoirs à un Directoire militaire qui prit à son tour une autre ordonnance les transférant à Andry Rajoelina. Un tour de passe-passe validé le lendemain par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) mais non reconnu par la communauté internationale qui qualifia de « changement non conforme à la Constitution », quand bien même ce serait le président sortant qui a ouvert la voie extra-constitutionnelle. La Constitution de la IIIème République disposait effectivement qu’en cas de vacance de la Présidence de la République par suite de démission, la vacance est constatée par la HCC et les fonctions de chef del’Etat sont provisoirement exercées par le président du Sénat. Au lieu de laisser Yvan Randriasandratriniony prendre la barre, Marc Ravalomanana la confia à un Directoire militaire qui n’est nullement prévu par la loi fondamentale. Une opération assimilée à une démission par la HCC qui donna son feu vert à l’investiture d’Andry Rajoelina le 21 mars 2009 au stade de Mahamasina, devant plus de 40.000 spectateurs. Soit presque 6 fois le nombre de partisans du président déchu et déçu réunis au même moment « Place de la Démocratie » à Ambohijatovo dont la capacité d’accueil est estimée à 7000 personnes. En tout cas, aucun membre du corps diplomatique n’était présent sur les deux lieux de rassemblement. Une absence de reconnaissance internationale qui n’a pas empêché le nouvel homme fort du pays de signer un décret octroyant la grâce présidentielle à 37 prisonniers politiques incarcérés sous le précédent régime. Ils ont tous recouvré la liberté après la chute du président déchu et déçu dont le départ en exil devait en revanche, sonner le retour des exilés de 2002. Le premier d’entre eux, José Vianey, rentré juste au lendemain de l’investiture du 21 mars, était content de retrouver le « Tanindrazana ». Et de saluer « la détermination et la résistance du peuple malgache et tout particulièrement celles de la populatin de Tana » qui lui avaient permis de « rentrer en toute liberté au pays après 7 années d’exil ». 13 ans après, il se souvient certainement du 21 mars 2009.
R.O
