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dimanche, juin 8, 2025
AccueilCOVID-19Il y avait un jardin qu’on appelait la Terre…

Il y avait un jardin qu’on appelait la Terre…

(Chronique de Mickey) Les eaux de Venise sont devenues claires et on y voit même des poissons, dit-on. Puis, chose qu’on n’a pas vu depuis trente ans, l’Himalaya est maintenant visible à 200 kilomètres, les cerfs sont sur les boulevards parisiens… Bien d’autres anecdotes sont relatées par-ci par-là, pour dire  que la purification est là et que la nature a repris le dessus sur la course effrénée de l’homme – vers le progrès, mais lequel ? – qui s’acharne sur elle. A force de draguer, de sucer le sous-sol de la Terre, on l’a vidée de sa substantifique moelle et du coup on a laminé, dégarni de sa surface ; et enfin l’air n’a plus l’air de ce qu’elle doit être, l’espace vital, c’est-à-dire l’espace sans lequel l’espèce humaine ne peut survivre. Voilà où on en est.

La preuve est là, pour peu que nous arrêtions tout juste un mois ce ravage, ce que les conférences grandiloquentes n’ont pu convaincre. Il a fallu qu’un virus intervienne pour que l’on se rende compte du désastre qu’on a établi. Des milliers de morts ont été égrenés chaque jour, ressentis d’abord avec compassion, puis l’habitude venant, l’affliction est devenue fade et sans émotion. Et on n’ignore encore la suite.

A défaut de réponse sur l’Alpha et l’Oméga du mal, on se remet à la punition divine et comme toujours on cherche un bouc émissaire. Comme on lit dans la fable de Jean de la Fontaine : 

« Je crois que le Ciel a permis 

Pour nos péchés cette infortune ; 

Que le plus coupable de nous 

Se sacrifie aux traits du céleste courroux  »

Il a bon dos, le bon Dieu, alors  que nous sommes les fautifs. On a beau dire que c’est la faute aux Chinois, aux Américains, aux Africains ou aux bêtes sauvages, ou encore à d’autres, pour conclure à la fin que c’est la faute à personne. Le réchauffement climatique et ses conséquences avec les catastrophes  dites naturelles ne sont-ils pas assez précurseurs de ce qui peut nous advenir ?

Pour nous en convaincre, reprenons, naïvement diront certains, mais ça ne fait de mal à personne, les paroles de la chanson de Georges Moustaki :

«  Il y avait un jardin grand comme une Vallée
On pouvait s’y nourrir à toutes les saisons
[….]
Il y avait un jardin qu’on appelait la terre
Il était assez grand pour des milliers d’enfants
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents »

M.Ranarivao

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