La concertation nationale est terminée. C’est une étape importante dans la résolution du différend entre la France et Madagascar à propos des îles éparses qui a été franchie. Les participants à cette réunion ont montré qu’il s’agit d’une cause nationale, et que les Malgaches entendent défendre leur cause jusqu’au bout. C’est un front uni que les Français vont avoir en face d’eux et qui dispose d’un dossier solide pour défendre ses droits. C’est bien une volonté nationale qui a été exprimée à l’issue de cette concertation et qui a réuni les forces vives de la nation.
Îles éparses : Madagascar ne vient pas en victime expiatoire
Durant ces trois jours au CCI Ivato, les participants venus de tout le pays se sont retrouvés à l’unisson et ont affiché leur détermination de réclamer la restitution des îles éparses . C’est un dossier solide qu’ils ont constitué , étayé par des arguments difficilement opposables par la partie adverse. C’est un atout non négligeable que nos représentants vont pouvoir exploiter lors du deuxième round de négociations au mois de janvier à Paris. On sait qu’il existe une divergence d’appréciation , mais c’est le lot de tous ceux qui ont déjà une idée précise de leurs exigences. La partie française ne veut absolument pas entendre parler d’une restitution pure et simple des îles éparses. Les déclarations du président Emmanuel Macron, même si elles ne le montrent pas expressément, vont dans ce sens. Les Malgaches persistent et signent. Différents points des résolutions de cette concertation nationale semblent acter cet état de fait (voir notamment notre article dans le cahier politique). On va donc arriver à une étape où chacun campera sur ses positions. La diplomatie va jouer un rôle essentiel et Madagascar, fort des décisions de l’Assemblée Générale de l’ONU, va requérir l’appui des instances internationales. Il ne s’agira plus du combat du pot de terre contre le pot de fer, mais une bataille où Madagascar ne viendra pas en victime expiatoire.
Patrice RABE.