
Le GNEPUD (Groupement national des experts et des professeurs des Universités pour le développement) exhorte les présidents Macron et Rajoelina et les Sénats français et malgache à relancer un vrai débat sur la cogestion gagnant-gagnant des îles éparses, selon les flexibilités mutuelles des souverainetés. Interview exclusive avec le Pr Mamy Freddy Andriamalala, président national du GNEPUD.
Midi Madagascar (MM). Vous êtes un ancien membre du Comité scientifique pour la restitution des Îles Éparses. Pouvez-vous indiquer l’état actuel des négociations entre les deux pays ?
Pr Mamy Freddy Andriamalala (GNEPUD). Dès le début, la négociation via le « Comité restreint paritaire » était vouée à l’échec. Les deux gouvernements sont restés ancrés dans des positions extrêmes.
Du côté malgache, la délégation réclamait la restitution inconditionnelle en s’appuyant sur la résolution de l’ONU de 1979, une résolution qui, rappelons-le, n’a aucune force exécutoire et n’est plus inscrite à l’ordre du jour des Assemblées Générales depuis plus de quarante ans.
Côté français, le Président Emmanuel Macron a affirmé clairement la souveraineté française en déclarant sur place : « Ici, c’est la France ». Ce raidissement mutuel a rendu tout progrès impossible.
MM. Pourquoi relancer aujourd’hui un débat sur les Îles Éparses ?
GNEPUD. Parce que le contexte international a profondément changé. Dans cette mondialisation où les États faibles deviennent encore plus dépendants, Madagascar doit repenser sa diplomatie. La France reste notre premier partenaire économique. Une approche rigide de la souveraineté n’est plus pertinente. Il faut articuler diplomatie économique et flexibilité de souveraineté pour obtenir des avancées concrètes.
MM. Quelles stratégies propose le GNEPUD pour ouvrir un nouveau chapitre dans ce dossier ?
GNEPUD. Nous proposons de dépasser les anciennes divergences stériles pour introduire une solution pragmatique : la cogestion des Îles Éparses. Il ne s’agit pas de colonisation déguisée ou de concession de souveraineté. Il s’agit d’un modèle basé sur une coopération équilibrée, permettant à Madagascar de conserver ses droits tout en bénéficiant d’un partenariat stratégique pour la valorisation économique et écologique de ces îles.
MM. Concrètement, comment organiser cette cogestion ?
GNEPUD. La cogestion est un mécanisme souple et évolutif. Elle repose sur deux piliers :
D’abord, un engagement politique fort de la France et de Madagascar pour coopérer île par île, projet par projet. Ensuite, une capacité d’adaptation constante en fonction des évolutions technologiques, économiques et sociales. Ce modèle permet de construire un partenariat progressif et modulable, sans renoncer aux principes fondamentaux de souveraineté.
MM. Y a-t-il des conditions préalables pour réussir cette cogestion ?
GNEPUD. Absolument. Le premier prérequis est la négociation d’une « Convention de cogestion » claire et équilibrée. Celle-ci doit définir les droits, les obligations, les mécanismes de décision et de financement, ainsi que la protection des intérêts stratégiques de Madagascar. La cogestion n’est ni un cadeau ni un abandon. C’est une reconnaissance mutuelle des intérêts des deux pays, visant une valorisation partagée et un bénéfice concret pour Madagascar.
MM. En résumé, quel est le message que vous adressez aux présidents Macron et Rajoelina, ainsi qu’aux Sénats français et malgache ?
GNEPUD. Nous les exhortons à relancer un vrai débat politique, basé sur le réalisme et l’intérêt commun, pour dépasser les postures idéologiques. La cogestion est une solution « gagnant-gagnant » adaptée à notre époque. Elle représente aussi une voie d’avenir pour le développement de Madagascar dans le respect de sa souveraineté, tout en consolidant des partenariats stratégiques essentiels dans un monde globalisé.
Recueillis par Antsa R.
Un pseudo-intellectuel vrai héritier de RASANJY et qui mange à tous les râteliers ! Posture minable d’un vendu qui rase certainement les murs du palais de Rainilainga et qui n’a pas compris le sens de la » souveraineté » nationale . La cogestion sera une coquille vide avec ce président Français de Madagascar . Honte à ces traitres à la nation de vrais pions de la France ! île Maurice avec la restitution de l’archipel de Chagos doit rire sous cape au sein de la COI !
que fait l’armée malgache? y a til des troupes gasy sur l ‘ile??