Madagascar a mal, mal à la tête, mal au corps… Comme chaque semaine, les réseaux sociaux et Facebook notamment, régurgitent leur package de scandales et d’immondices. Prolifique ces derniers jours.
Au sommet du classement de l’indignation numérique, cette lettre « officielle » émise par une députée aux couleurs du parti au pouvoir, avec cachet rouge et signature. Elle y ordonne la permission de transporter du bois précieux à durée indéterminée. L’enquête serait en cours.
Ensuite, ces images de feux de brousses à Soalala, Sahanivotry, Mahatsinjo, etc. Chronique d’une autodestruction si ces incendies sont perpétrés par des malgaches. Des tragédies « bankables » aussi pour toute entité qui veut grappiller quelques millions de dollars auprès des bailleurs.
La Grande Île est un sanctuaire de la nature, chéri par les organismes internationaux, WWF, Conservation International, Unesco… qui sont au final les cocus de l’affaire, les dindons de la farce.
Ensuite, il y a l’événement « Loko Race », causant samedi une pagaille dans le centre-ville d’Antananarivo. Un capture d’écran, diffusée partout par un internaute en apparence en colère, mentionne même le décès d’un malade en route pour les urgences coincé dans les bouchons à cause de cette liesse à Anosy.
Le reste est laissé à l’insécurité, la région Menabe semble être au-dessus du lot. Les vols et les rapines un peu partout à Madagascar dont l’extrême violence affichée par les malfaiteurs laissent pantois. Les mères internautes désemparées par la cherté de la vie…
Rien ne va plus. Les dés de la pauvreté extrême, du « snobisme systémique », de l’abêtissement du peuple, de l’injustice presque sous toutes ses formes, de la corruption, de l’abus de pouvoir, de l’insécurité barbare… sont jetés.
Maminirina Rado
