Les corrections en folie du CEPE blanc
Il a fallu d’abord vérifier le titulaire du compte « Facebook ». Ensuite, questionner quelques spécialistes du sujet pour se lancer sur ce « buzz » ahurissant. Dans une page d’actualité, un internaute a diffusé une publication sur des fautes flagrantes de correction lors du CEPE blanc.
À partir de trois images il a démontré des erreurs commises par le ou la correcteur(rice) d’une copie. Le doute est, bien sûr, de mise avec la facilité de faire des photocopies, d’imiter les écritures, de se procurer un stylo rouge et bleu.
Cependant, si jamais cette publication disait vrai, l’excuse sur une bévue individuelle ne devrait pas émaner d’une quelconque institution publique. Il s’agit là d’enseignement, un des principes de base républicains d’un pays.
L’inquiétude des parents en premier lieu. La confiance chancelante envers un système éducatif, ici en validateur du savoir, et des connaissances acquises. L’effort vain des autres correcteurs(trices) qui ont bien corrigé leurs copies d’un coup entaché par trois ou quatre erreurs de certains…
Autant d’impacts de tels agissements peuvent être cités. Si jamais ces fautes de correction ont été commises, cela donne un petit prisme de lecture de l’état de l’éducation à Madagascar. Les 6.000 réactions, les 3.000 commentaires, les 20 partages au minimum ne mentent pas.
Ces partages ont à leur tour généré d’autres centaines de réactions, d’autres partages… la machine est ainsi lancée.
La plupart des internautes n’ont pas cautionné ce genre de bévue. Étant donné que le correcteur représente le système éducatif national. Il a été assigné par la collectivité pour valider ou non des réponses depuis des copies.
Des réponses que les élèves ont données durant l’examen suite à des transmissions de savoir effectuées par ce même système. Dans ce cas, la tentation facile et économisante d’individualiser cette erreur, donc trouver un bouc émissaire, est grande.
Maminirina Rado