Cannibalisme social. Perdre sa vie à 38 ans pour des épis de maïs, c’est bel et bien à Madagascar plus précisément à Amberomanga Itasy, la semaine passée que cela s’est passé. Un individu vole dans un champ, se fait alpaguer et finit sous les coups mortels d’un couple en furie. C’est ce que Facebook avait à offrir de meilleur pour les avides de sensations, curieux et curieuses morbides il y a quelques jours. Le couple victime de vol serait recherché actuellement. Si une entité quelque part, sur terre ou ailleurs, voulait faire se « manger » les Malgaches entre eux, tout en les appauvrissant, il a apparemment réussi son coup.
Étranger chauffard à Sainte-Marie. Clarel Massou, pauvre malgache percuté par le véhicule d’un étranger. Ce dernier est employé dans une société ou organisme spécialisé dans l’algue marine, sa nationalité n’a pas été mentionnée sur les réseaux sociaux, le 11 novembre. Résultat, un pied cassé et un bras en piteux état. Des dizaines d’internautes se sont posés des questions sur ce qui est advenu de l’étranger, « Donc, on ne peut pas arrêter l’étranger ? », « Qu’est-ce qui est advenu de l’étranger ? », « Il (le fautif) devrait se rendre à la gendarmerie », « Comme il est un étranger, c’est très délicat… ». Apparemment, la population « facebookienne » exige que justice soit faite dans cette affaire.
Humiliation de trop. Frapper un mineur en ces temps, même en étant dans un contexte scolaire qui l’avait autrefois autorisé quand Marcel Pagnol écrivait « La gloire de mon père » ou les écoliers étaient en sabots et sentaient le foin, c’est complètement arriéré, moyenâgeux et enlève toute dignité à un enfant. La vidéo d’un directeur d’école à Ivandry agressant physiquement un jeune en tablier, physiquement plus petit que lui, a offusqué les mères et pères de famille surtout sur les réseaux sociaux. Une humiliation, à se demander si le renvoi pur et simple n’était pas une option plus approprié si le gamin était têtu, au risque de porter un coup dans le business de l’écolage.
Maminirina Rado