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vendredi, juillet 4, 2025
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Ils ont fait le buzz…

« Bienvenue à Zombieland »

Le titre de cette satire gore hollywoodienne sur les valeurs familiales pourrait servir de pancarte d’accueil aux touristes dès leur descente de l’avion à Ivato, ou de leur paquebot à Antsiranana. L’affaire servie sur Facebook remonte à quelques jours de ce mois de décembre, dans la ville de Tuléar. Le cadavre d’un enfant de huit ans a été découvert dans le collège public du quartier d’Antaninarenina, ses yeux et son pénis ont été arrachés. Pour avoir une petite idée, il suffit de fermer quelques secondes les yeux et imaginer l’opération barbare subie par ce pauvre gamin, imaginer que des individus l’auraient immobilisé, imaginer la peur dans son regard et traversant tout son corps. On sentirait presque les souffrances occasionnées par un objet tranchant. L’imaginer à huit ans rendant seul, sur ce ciment froid, son dernier souffle toisé par ses tortionnaires aux mains ensanglantées, imaginer être à la place d’un père ou d’une mère si son gosse était à sa place. Là, chacun et chacune pourra comprendre la portée morale et humaine de cet acte. Cerise sur le gâteau, le crime a été perpétré dans un établissement public, un centre d’enseignement général (CEG), une institution républicaine. C’est plus qu’un scandale, c’est un pied de nez à l’enseignement malgache recevant des financements de la Banque Mondiale, à l’Etat de droit, aux valeurs de la République. « Bienvenue à Zombieland ».   

 « Ocean’s débile »

N’est pas Danny Ocean, héros/voleur de haut vol du blockbuster de la saga « Ocean’s », qui veut. Trois amateurs l’ont compris à leurs dépens à Sambava en voulant subtiliser un téléphone dans la morgue de la localité. Par malchance pour les ou la victime, les deux ont réussi à prendre la fuite. Un seul a pu être appréhendé. Aller voler dans une chambre froide servant à stocker des cadavres, à se demander si c’est un geste désespéré ou un simple excès de crétinisme passager. Tant qu’à jouer, autant jouer avec les morts semblaient se dire ces trois voleurs. Signe aussi que rien n’est à l’abri sous les cieux malgaches. L’information relayée sur les réseaux sociaux n’a pas stipulé que l’objet appartenait à un défunt ou à un employé de l’établissement. Pauvreté, chômage, jeunesse désœuvrée, famille sans le sous… la majorité des Malgaches baignent dans des conditions de précarité extrême poussant parfois à basculer du « côté obscur ». Si l’acte est du fait des délinquants et des criminels, la cause est du fait du système. Inutile de se voiler la face, il y a des devoirs manqués, des valeurs ignorées, dans ce pays.      

Maminirina Rado

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