Pompier ! Pompier
La risée de Facebook, le pont de Manombo fissuré est devenu un danger public après le passage du premier cyclone de l’année, Alvaro. Localisé géographiquement dans la région Ihorombe, tout le monde se souvient des selfies des communicants du pouvoir après sa réfection quelques semaines,ou mois, auparavant. Les habituels « Merci Prezida », les « ce pouvoir travaille », mais voilà, Alvaro n’était pas de cet avis. Les images des fissures sur l’infrastructure ont vite fait le tour des réseaux sociaux. Les internautes ne se sont pas fait prier pour ironiser sur des « ingénieurs manara-penitra », « Vous allez voir on va jeter le tort sur le cyclone », « patientez, c’est encore un brouillon, le vrai sera bâti sitôt », « et l’argent public est dilapidé pourtant la dette du pays est encore immense »… Plus tard, des communicants ont publié que la réception technique n’a pas encore été effectuée. De quoi apporter des éclaircissements qui n’ont pas du tout satisfait les internautes. Ces derniers ont qualifié la communication de « post pompier ». L’un d’eux s’est demandé si l’appel d’offre pouvait être rendu public.
Comme un air de Boko Haram
Plus nécessaire d’aller dans les pays d’Afrique terrorisés par Daesh, les sectes islamiques extrémistes et compagnie pour entendre parler de kidnapping d’écolier et écolière. À un tel point que les directeurs d’école publique et privée d’Antsiraraky à Belo Tsiribihy ont décidé de fermer à partir de ce jour les établissements à cause des rapts. Deux élèves ont été enlevés dans la nuit du 13 janvier. C’est dire le niveau d’insécurité dans le Menabe depuis des mois, voire des années. Une malheureuse nouvelle qui n’étonne guère plus sur les réseaux sociaux depuis. Comme toujours, la seule option des internautes est d’être solidaires en quelques clics et en commentaires avec les Malgaches d’Antsiraraky. Avec une jouissance honteuse de ne pas être à la place de la famille des deux otages. À titre de précision, les deux enfants enlevés sont âgés de 9 ans, pour le garçon et 13 ans pour la gamine. La situation de celle-ci est la moins enviable des deux, car elle est en compagnie de bandits sanguinaires et violents. Les nuits et les jours entre les mains des ravisseurs sont probablement atroces parce que la peur du viol n’est pas à écarter. Sauf si elle est en train d’être violée en bande en ce moment.
Maminirina Rado
