
Grâce aux réseaux sociaux, les Malgaches ont pu voir en direct, ou en différé de quelques minutes ou heures, les inondations ravageuses en Europe et en Chine. Quelque part, dans l’imaginaire d’un cinéphile, les images du film « Le jour d’après » (2004 – Roland Emmerich) semblent prendre vie. La gravité apocalyptique en moins, mais le phénomène cataclysmique mondialisé et systémique des sinistres en est le dénominateur commun.
Ces crues ont été devancées par les vagues de chaleur, avec des records de température atteignant les 54° Celsius aux Etats-Unis. Même la Russie réputée pour sa vodka et sa période hivernale est passée à la trappe de ces hausses inédites du baromètre. Les pays du Maghreb, l’Asie, l’Europe… L’hémisphère sud semble encore quelque peu épargné, dans deux ou trois mois, tout le monde sera fixé avec l’arrivée de l’été.
Et chacun y va de son commentaire. Etant donné que la curiosité pousse le facebookeur malgache à scruter la réaction des Européens, des Américains… par rapport à ce qui leur arrive. Tout d’abord, peu d’illuminés des saintes écritures, cette catégorie d’internautes voyant les signes de la fin du monde et les prédictions bibliques dans tous ces phénomènes. La plupart fustige l’homme et sa passion destructrice.
Dans tous ces milliers de lignes de commentaires, un mot rarement prononcé, par un internaute, mais lourd de sens apparait : géo–ingénierie. Selon un site du gouvernement canadien, « la géo-ingénierie est l’ensemble des techniques à visées correctives utilisées pour modifier le climat terrestre ».Ce serait une technique que seuls les occidentaux peuvent se le permettre pour corriger le climat terrestre. Pour ses défenseurs, c’est une clé contre le changement climatique.
Par contre, il faut souligner que ces « techniques peuvent provoquer des effets secondaires dévastateurs sur l’écosystème planétaire ». Comme quoi, son utilisation la plus proche a été durant la guerre du Vietnam. Pas pour améliorer l’environnement local, mais plutôt pour décimer quelques vietnamiens récalcitrants. Donc, cette technique peut être une arme redoutable. Madagascar n’aura jamais les moyens, à l’heure actuelle, pour l’utiliser.
Mais la terre n’en est pas encore là, tous les « facebookeurs » et « facebookeuses », anglophones, lusophones, hispaniques, mandarins… s’accordent à dire. « Il faut maintenant penser à l’environnement ». Tandis que d’autres se demandent si ces sinistres « pourraient faire réagir les dirigeants ».
Maminirina Rado