Dans le hit-parade des institutions publiques sur lesquelles les usagers malgaches des réseaux sociaux « crachent leur venin » en cette période, la Jirama (Jiro sy Rano Malagasy) surclasse tout le monde. Cette dernière remporterait, si concours il y avait, la médaille d’or. Maintiendrait le record national pour des décennies. Ses responsables, ministres de tutelle et administration seraient sûrement décorés d’un rang qui devrait être créé spécialement pour l’occasion, même un double grand-croix ne suffirait plus.
Tellement Facebook est devenu le déversoir national de l’amertume des usagers de l’électricité et de l’eau à Madagascar. Ironie, insultes directes, colère par paquet et quelques encouragements tout de même, mais ce serait de bien grands mots. Décidément, les internautes ne tardent pas à fustiger l’institution à la minute où l’électricité est coupée chez eux. Cerise sur le gâteau, les témoignages en panique de particuliers sous machinerie médicale dès que le courant est coupé apparaissent.
La vie est dure dans le pays, ce n’est pas cette année 2022 qui débute qui va le contredire. Même ceux ou celles qui payent leur facture énergétique en pâtissent. S’acquitter de leur devoir citoyen et souffrir de coupures intempestives chaque jour. Le droit de l’individu est devenu bancal sous les cieux malgaches. Heureusement que les réseaux sociaux sont là pour épancher cette colère, cette amertume. À en croire les « posts » quasi quotidiens de la Jirama sur les annonces et les excuses adressées aux consommateurs sur Facebook, il serait facile de croire à aucune amélioration dans les semaines à venir.
Maminirina Rado
