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samedi, mai 10, 2025
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Ils ont fait le buzz… : Le mari, la femme, l’enfant et le poulet

La petite famille, de soi disant voleurs de poulet, en guenilles et l’air perdu.

Loin, très loin, trop loin même. Pendant qu’à Glasgow le gratin mondial cogite pour lutter contre le changement climatique. À 9 600 kilomètres de là, dans la localité d’Antokazo à Ambatondrazaka, un couple et son enfant ont été appréhendés pour vol de poulet.

Trois images insoutenables. Quand la pauvreté extrême, il faut l’admettre un jour, existe bel et bien à Madagascar, pousse à voler pour se nourrir. De la survie pure, sans aucune intention apparente de nuisance.

Rien qu’à voir la tête fripée de ces soi–disant voleurs, l’image du noyau familial, valeur universelle, « part en sucette ». Pas la tête du bandit aguerri, du rapace politique ni du pédophile confirmé. L’aura de la misère se dégage du mari et de sa femme, sans oublier leur enfant derrière son dos.

La tentation de marginaliser un tel acte est grande. Une tradition internationale de la classe dirigeante désabusée préfère toujours individualiser ce genre de situation. Sans voir le « background » social qui la motive. Toute la crasse de la précarité, comme de l’acné, surgit des gestes désespérés.

Le peuple « facebookien » a l’air de comprendre les enjeux en orbite de ce soi-disant vol de poulet. Des milliers de réactions, de compassion pour la majorité, suivaient cette publication. « Leur salive est amère… ». « Ils ont faim… », « Qui est le propriétaire du poulet, je vais l’acheter, donnez le leurs ».

Maminirina Rado

Loin, très loin, trop loin même. Pendant qu’à Glasgow le gratin mondial cogite pour lutter contre le changement climatique. À 9 600 kilomètres de là, dans la localité d’Antokazo à Ambatondrazaka, un couple et son enfant ont été appréhendés pour vol de poulet.

Trois images insoutenables. Quand la pauvreté extrême, il faut l’admettre un jour, existe bel et bien à Madagascar, pousse à voler pour se nourrir. De la survie pure, sans aucune intention apparente de nuisance.

Rien qu’à voir la tête fripée de ces soi–disant voleurs, l’image du noyau familial, valeur universelle, « part en sucette ». Pas la tête du bandit aguerri, du rapace politique ni du pédophile confirmé. L’aura de la misère se dégage du mari et de sa femme, sans oublier leur enfant derrière son dos.

La tentation de marginaliser un tel acte est grande. Une tradition internationale de la classe dirigeante désabusée préfère toujours individualiser ce genre de situation. Sans voir le « background » social qui la motive. Toute la crasse de la précarité, comme de l’acné, surgit des gestes désespérés.

Le peuple « facebookien » a l’air de comprendre les enjeux en orbite de ce soi-disant vol de poulet. Des milliers de réactions, de compassion pour la majorité, suivaient cette publication. « Leur salive est amère… ». « Ils ont faim… », « Qui est le propriétaire du poulet, je vais l’acheter, donnez le leurs ».

Maminirina Rado

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