Si Lucifer, à chacun de croire à son existence ou non, choisirait la meilleure terre d’accueil ces derniers temps, il se trouverait bien à l’aise à Madagascar. Avec ces séries de viol sur des enfants qui ont secoué les réseaux sociaux, l’enfer rougirait face à ce qui se passe maintenant dans le pays.
Les victimes avaient une moyenne d’âge de 5 ans. Désormais, grâce à Facebook, un fait se déroulant dans la dernière des bourgades de la Grande Île est relayé à travers le monde quelques heures après, voire minutes.
Loi de la proximité, les Malgaches sont les premiers à réagir quand l’information se situe à Madagascar. Et les récents cas de viols commencent à inonder le pays. Le mot « inonder » est juste puisque la gravité de la chose correspond dans la majorité au pédophile.
Après les séries de kidnappings présumés, voilà donc des séries de viol ici et là. Le diable se frotterait les mains. Sachant que la peur est le nerf de sa guerre. Sans parler des « zaza varira », enfant albinos, leur situation s’est incrustée à la banalité du train-train quotidien.
Autant relativiser le phénomène, si le viol sur adulte est impossible à limiter à zéro cas, celui des enfants, de 3 à 13 ans, devrait atteindre ce chiffre. Deux en deux semaines, c’est déjà beaucoup.
Au nom de l’innocence et du bouleversement de la vie de ce petit corps devenu soudainement adulte à cause d’un acte bestial. Pas d’excuse pour les responsables, dont le salaire octroyé, les divers avantages de leur poste, se font au détriment des impôts des Malgaches et des dettes sur les épaules des générations futures.
Sinon, rien ne sert de gesticuler, de se « selfieliser » sur le malheur des autres, de tenir des réunions, ateliers ici et là, de faire grand étalage de compassion chez les responsables étatiques et les ONGs sur la lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes.
Maminirina Rado