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mercredi, mars 12, 2025
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Ils ont fait le buzz : Un horizon de « La Vida Loca » grand format

Membres des gangs des « Maras », la violence pour seul moyen d’expression. (foto.tempo.co)

Christian Poveda a réalisé  « La Vida Loca » (2008), un documentaire des mêmes gangs qui le tuent, plus tard, pour ce devenu référence en la matière. Le désarroi a pour musique la violence et la mort.

Prouesse de ce produit, la caméra déambule dans un monde maintenu dans un contexte infernal par les « Maras », bandes puissantes d’Amérique latine vivant de racket, de narco–trafic et d’assassinat de ceux ou celles qui ne s’alignent pas dans leur rang. 

Au Salvador, les « Maras » dominent une cité, rappelant l’agencement de ceux d’Ambohipo et d’Analamahitsy. Christian Poveda arrive alors à faire sentir au téléspectateur que cette tragédie humaine se joue sur un terrain crasseux immense.

Tellement, la violence annihile le contexte physique et temporel. Où la mort peut surgir au bout d’une rue, en quelques fractions de seconde. Cette mise en bocal du temps et de l’espace fait sentir que traverser trente mètres dans la cité peut durer une éternité.

Une des personnages, une femme borgne, mère d’une petite fille, membre du gang, voulant s’en sortir et qui s’est confiée, finit par mourir. Tuée par ses propres acolytes. Durant la période de tournage. Elle a sans doute trop parlé. Puisque toute envie d’une autre vie est trahison.

Décor au-delà du décor, la cité dans « La Vida Loca » souffre de surpopulation. Les autorités préfèrent regarder ailleurs. Tellement la gangrène de la violence obstrue les ruelles, colonise les espaces à vivre. Ainsi, nait le phénomène du ghetto.

Les habitants finissent par vivre les uns sur les autres. Les infrastructures croulent sous la démographie. Les personnes vulnérables deviennent des proies faciles. Les petits commerces pullulent. Les eaux usées stagnent.

Les citoyens n’ont plus souvenir d’une quelconque hygiène de vie communautaire. Les forces de l’ordre sont dépassées à des années lumières. La corruption politique sert les plus forts, notamment les « Maras ».

Une bicoque familiale abrite au moins quatre personnes. La drogue dure accueille les post-adolescents en guise de porte d’entrée dans le seul monde possible et sécurisant, le gang. Normal si les responsables laissent les populations locales s’arranger à leur guise.

C’est le propre même des villes ou quartiers surpeuplés. Alors, en scrutant Facebook, Antananarivo est en passe de devenir une « La Vida Loca » grand format. Les rêves de ville-monde devront attendre un demi-siècle de plus.

Plutôt une ville-champêtre. Aux airs de gros bourg de campagne, de plus en plus sous l’influence des soucieu(ses)x de se prouver qu’ils font partie d’un mythe appelé « le Tananarivien ». Le fils de la ville, le consommateur à l’étage au-dessus, celui qui épouse le plus l’esprit du temps…

Les grandes villes : Antsiranana, Fianarantsoa, Majunga, Tuléar, Antananarivo… exercent de manière mécanique cette aura sur les bourgs qui les entourent. Générant surtout un exode massif après chaque crise, qui débouche à un appauvrissement de l’ensemble du pays.

Maminirina Rado

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