Pas plus tard que samedi 28 mai 2022, Imerinkasinina a reçu la 3e édition de la célèbre course de motos grosses cylindrées dédiée aux cylindrées de plus de 350 cc, à l’occasion de la première manche du Road Racing. Un vif succès selon les organisateurs.
Le Road Racing séduit de plus en plus les passionnés de moto. Il n’est pas encore au même niveau que le Tourist Trophy, mais c’est une course qui est tout simplement magnifique et a un niveau très encourageant. Pour cette première manche du championnat, 57 concurrents se sont ainsi affrontés sur un trajet comprenant majoritairement des virages dangereux, montées et quelques lignes droites. Les organisateurs ont voulu marquer la différence lors de cette édition, vis-à-vis des précédents épisodes. « Nous avons pu réunir 57 concurrents toutes catégories confondues. Ce chiffre témoigne de l’engouement exemplaire des pilotes nationaux envers les courses officielles qui sont sécurisées. L’IMT du 28 mai dernier s’est différencié par la participation massive de motos sportives avec plus d’une vingtaine de concurrents allant des ZX6R, des Yamaha R6, en passant par les Suzuki GSXR 750 , et les 1000 cc telles que les BMW S1000RR, les ZX10 et les Honda CBR1000R. Le public a eu son lot de satisfaction à travers des chronos surprises auxquels il ne s’attendait pas », s’est réjoui Jean-Marc Rajaobelison de Maxiscooter MDG, directeur de meeting. Cette course mythique d’Imerinkasinina IMT consiste en un trajet en asphalte de 4 km 300, avec une route de 6 m de largeur, très étroite sur certains points, exigeant ainsi une maîtrise pointue de la machine de la part de son pilote. Le village d’Ambohibohangy, célèbre pour ses engins disposés à l’entrée du village, est la première zone rouge du circuit, car chaque concurrent devra établir la meilleure trajectoire d’entrée pour éviter toute malheureuse glissade qui pourrait nuire à la continuité de sa course. A la sortie de ce village se profile ensuite un virage à 45 degrés répondant à un mur dont toute collision pourrait être fortement dommageable pour toute négociation mal présentée. La troisième zone rouge serait le « ciel », située à 500 m du village d’Ambohiboahangy, une ligne droite d’environ 800 m de longueur en apparence, mais présentant un « faux gauche » en son point culminant. Certains pilotes en catégorie Sportive s’y donnent à fond et arrivent à des pointes de vitesse de 250 km/h avec une roue arrière cabrée… âmes sensibles s’abstenir.
La sécurité avant tout. Pas moins d’une cinquantaine de villageois issus d’Imerinkasinina et d’Ambohibohangy ont été mobilisés pour assurer la sécurité tout au long des 25 mètres à l’entrée des points dangereux. La Gendarmerie Nationale a également déployé ses éléments en grand nombre pour assurer le maintien de l’ordre et de la sécurité des pilotes, surtout au niveau du point stratégique « ciel », point situé à moins d’un kilomètre de l’arrivée qui en fait de l’IMT un trajet exceptionnel, car les pilotes doivent, en passant par ce point, passer à une vitesse élevée tout en sachant équilibrer leur réception pour ensuite avoir la bonne trajectoire vers une courbe gauche. Une mauvaise conduite ou une survitesse pourrait causer des ennuis à un pilote inexpérimenté. Les concurrents ont également suivi les étapes conditionnées par la Fédération Malagasy de Motocyclisme notamment la visite médicale et la visite technique des motos qui devaient être utilisées le jour de la compétition. Chronomètres aux normes. Les machines de chronométrage utilisées lors des deux dernières IMT n’ont jamais eu à montrer leurs fiabilités en matière de résultats et de précision. Forte d’une notoriété mondiale de part et d’autre les courses auto et motos, la marque TAG HEUER a été maintenue par Maxiscooter MDG pour le Championnat Road Racing Analamanga. « Nous sommes conscients que les concurrents sont pointilleux sur leurs performances, et c’est tout à fait normal. Un écart de seconde au niveau des départs peut jouer en leur défaveur. Nous avons réalisé des séances d’informations deux mois avant le jour de compétition pour mettre en évidence cet aspect et leur expliquer le mode de fonctionnement des machines de chronomètres. Nous avons également installé des feux de départ type Formule 1 pour mettre à l’aise les concurrents pour qu’ils puissent réaliser les meilleurs départs », a enchaîné le directeur.
A propos des résultats, Anjoanina Randrianarison sur sa Kawasaki ZX10R a remporté la victoire en effectuant un temps record de 2:16:641 lors de son deuxième passage chronométré. Chez les dames, chevauchant une moto Husqvarna SM au cours de l’édition IMT 2021, la jeune Lari a pris son courage à deux mains, et a changé de monture pour cette manche d’Analamanga : une Suzuki GSXR 600. Établissant ainsi une nette amélioration, et récolte un temps record 2:44:949 terminant ainsi 30ème sur le classement général. Le rendez-vous pour la deuxième manche est fixé le 23 juillet à Antsirabe et il en restera trois manches. « IMT relève d’un challenge et de défis permanents car la course évolue à chaque édition », a conclu Jean-Marc Rajaobelison.
Manjato Razafy