
L’anarchie est en circulation avec des voitures qui ont de sacré numéro ou qui n’en ont pas du tout.
Plaques noires
8020 TBG. Une Golf 6 plaque noire composée de quatre chiffres et de trois lettres blanches. La première lettre est le code de la province d’immatriculation. Dans le cas présent, il s’agit du Faritany d’Antananarivo. C’est la plaque la plus courante sur plusieurs autres types en circulation dont les plaques militaires noires à textes blancs et frappées du drapeau tricolore « blanc, rouge, vert » avec quatre chiffres et une ou deux lettres indiquant le corps ou le régiment d’appartenance. Quatre chiffres également pour les plaques administratives qui sont de couleur rouge avec des textes blancs.
Plaques vertes
En revanche, les plaques pour les organisations internationales sont vertes avec des textes blancs et composées de trois chiffres ainsi que d’un code à deux ou trois lettres. A savoir, CMD pour un Chef de Mission Diplomatique ; CMC pour un Chef de Mission Consulaire ; CD pour le Corps Diplomatique ; PE pour le Personnel Expatrié. Il y a aussi le code par organisation qui est attribué par ordre alphabétique, par exemple, 001 pour l’Ambassade d’Algérie ; 002 pour l’Ambassade d’Allemagne ; 004 pour l’Ambassade de Chine ; 007 pour l’Ambassade du Japon ; 008 pour l’Ambassade des Etats-Unis ; 009 pour l’Ambassade de France ; 202 pour la FAO ; 205 pour l’OMS ; et ainsi de suite.
Plaques fantaisistes
En plus de ces plaques réglementaires, force est de constater qu’il y a de plus en plus de véhicules avec des immatriculations fantaisistes. A l’image de cette Hyundai immatriculée 440 1TBL. Ou encore cette Ford 76-90T-BV et cette Nissan 114 2TS. Même la province n’échappe pas à ces sacrés numéros telle cette Renault 146 1FE. Des cas parmi tant d’autres véhicules complètement à côté de la plaque. Les usagers de la route et tout particulièrement les piétons ont du mal à faire le distinguo entre les plaques malgaches réglementaires et les immatriculations étrangères qui courent les rues. En cas d’accident et notamment de délit de fuite, il n’est pas évident pour les victimes et les témoins oculaires de mémoriser le « numéro », pour reprendre le vocable de l’homme de la… rue.
Sans plaques
Enfin et c’est le plus grave, on voit des voitures sans plaque d’immatriculation à l’avant et/ou à l’arrière. Pour ne citer que cette Audi berline de couleur noire, aux vitres fumées, qui se frayait un passage hier vers 13 heures, au marché d’Andravoahangy. Au beau milieu de la foule. Au risque de heurter des piétons qui marchaient sur la chaussée puisque les trottoirs étaient occupés par les marchands. Face à cette anarchie, les agents de la police nationale et leurs collègues au béret jaune comme l’appellent les chauffeurs et receveurs de taxi-be, donnent l’impression d’être également à côté de la plaque. Y compris les WWT qui sont des numéros provisoires attribués généralement à des véhicules neufs, sortis de garage, quoique certains soient plutôt bons pour la casse.
R.O
Et oui c’est vraiment le chaos ici !!