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mercredi, mai 14, 2025
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Impact de la covid-19 : Les éleveurs réclament des subventions à l’Etat

Une baisse conséquente du nombre de cheptel d’élevage à Madagascar, est à craindre.

L’élevage constitue l’un des secteurs économiques les plus touchés par la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19 à Madagascar.

Les éleveurs ont rencontré de nombreuses difficultés liées à la production et à la commercialisation de leurs produits suite aux mesures restrictives  dans le cadre de l’application de l’état d’urgence sanitaire à Madagascar. A titre d’illustration, les périodes de vente sur une demi-journée ainsi que les difficultés d’accès aux marchés dues aux barrages routiers érigés à l’entrée de la Capitale, pénalisent fortement l’écoulement de leurs productions, selon leurs dires. Entre temps, les prix de vente des produits d’élevage comme les œufs et les poulets de chair, n’ont cessé de baisser sans compter l’effritement du pouvoir d’achat de la population. Pour pouvoir maintenir les activités d’exploitation d’élevage, les acteurs concernés réclament en premier lieu des subventions à l’Etat.

Vente à perte. Cet appui direct leur permettra d’assurer leurs charges de production notamment les charges liées au fonctionnement de leurs exploitations, d’après toujours les explications des éleveurs victimes. Il s’agit entre autres, de l’achat de l’alimentation animale et du paiement de la main d’œuvre. Dans un second temps, les éleveurs revendiquent la mise en place d’un appui financier sous forme de crédits afin de relancer les activités d’élevage. En outre, ils demandent à ce que les modalités d’octroi de ce financement soient favorables aux conditions d’exploitation d’élevage. On peut citer, entre autres, les délais de remboursement étalés sur une période à long terme et avec un  taux d’intérêt le plus bas. Force est de remarquer que beaucoup d’éleveurs ont été obligés de procéder à la vente à perte pour éviter l’accumulation des stocks et pour résoudre en partie leur problème de trésorerie. Certains éleveurs de poules pondeuses ont même vendu leur cheptel en poulardes bien avant la période de la fin de production étant donné qu’ils ne disposent plus de moyens pour les entretenir.

Impacts catastrophiques. Il en est de même pour la filière porcine. Les éleveurs sont obligés d’entretenir leurs porcelets faute de preneurs alors qu’ils ont une difficulté de trésorerie, d’après leurs témoignages. Même les ateliers engraisseurs ont du mal à écouler les productions car les bouchers ont connu une chute brutale de leurs ventes. En l’absence de solutions concrètes et immédiates pour remédier à ce problème de trésorerie qui ne  permet pas d’entretenir les cheptels d’élevage, les impacts seront catastrophiques aussi bien pour les acteurs opérant dans les chaînes de valeur de chaque filière que pour l’économie nationale en général, a-t-on évoqué. A part l’augmentation excessive du chômage, il y aura une baisse conséquente du nombre de cheptel d’élevage à Madagascar.

Navalona R.

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