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lundi, juillet 8, 2024
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Impacts d’El Niño à Madagascar : Le coût des réponses humanitaires 5 à 10 fois plus élevé en l’absence d’action immédiate

Reena Ghelani, sous-Secrétaire générale de l’ONU (2e à partir de la gauche), a pu constater de visu la situation sur le terrain dans le Sud de Madagascar.

La récente visite à Madagascar de Reena Ghelani, sous-Secrétaire générale des Nations Unies en charge de la réponse à El Niño et la crise climatique a été, pour elle, une occasion de visiter le Grand Sud de Madagascar. Une première visite officielle qui lui a permis d’observer les activités de préparation à El Niño dans cette partie de l’île. El Niño, phénomène climatique qui touche l’Afrique australe, dont Madagascar où il se manifeste à travers ces périodes de sécheresse sévère, nécessite, pour y faire face, une stratégie solide. Pour Madagascar, les actions visant à réduire les impacts d’El Niño, sont extrêmement urgentes. « C’est maintenant qu’il faut agir pour réduire l’impact d’El Niño. Le coût de la réponse humanitaire, si nous devions attendre, serait de cinq à dix fois plus élevé. »,a alors affirmé Reena Ghelani. Sur le terrain, des mesures anticipatoires sont mises en place en coordination avec le gouvernement de Madagascar, notamment via le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), le système des Nations Unies et les organisations non-gouvernementales. Faut-il rappeler qu’un peu moins de la moitié de la population de plusieurs districts dans le Sud, est confrontée à une situation d’insécurité alimentaire grave. Lors du précédent épisode El Niño en 2015-2016, la région avait été frappée par une grave sécheresse. Faute d’anticipation, à l’époque, la réponse humanitaire, menée sur trois ans, avait coûté 180 millions de dollars. Ces derniers mois, des actions visant à anticiper les impacts de ce phénomène climatique, ont été menées dans le Sud : distribution de semences résistantes à la sécheresse ; construction d’infrastructures d’irrigation ; les transferts monétaires.

Les actions anticipatoires, qui gagneraient à être étendues sur un plus large champ d’intervention, permettent d’éviter que le coût des réponses humanitaires atteigne des sommets. Dans le cadre de l’appel humanitaire éclair lancé en septembre 2023 pour les régions du Grand Sud et du Sud-Est, il a été indiqué un besoin de 162 millions de dollars de financement. Ce, afin de pouvoir apporter une aide humanitaire à 2,6 millions de personnes. Mais pour l’instant, nous sommes loin du compte. Si 38,5 millions de dollars sur les 162 millions devaient être consacrés aux interventions précoces, 10 millions de dollars ont été, pour le moment, apportés.

Recueillis par Hanitra R.

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