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mercredi, juillet 2, 2025
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Impacts du covid-19 : Croissance la plus rapide du nombre d’Africains souffrant de la faim

La Covid-19 favorise la paupérisation et la faim.

Même avant l’apparition du covid-19, l’Afrique était déjà confrontée à un problème récurrent d’accès aux aliments sains et frais.

Et d’après le rapport  intitulé « L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde » ou (SOFI), publié par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en collaboration avec quatre autres agences onusiennes, cette crise sanitaire liée à la pandémie aggrave la situation. En effet, l’Afrique présente la plus forte prévalence de la sous-alimentation, soit plus que le double de la moyenne mondiale. Et comparée aux autres régions, elle enregistre la croissance la plus rapide du nombre de personnes souffrant de la faim.

Perte de potentiel. La faim progresse dans toutes les régions d’Afrique, en particulier en Afrique subsaharienne, incluant Madagascar, et une alimentation saine est devenue un luxe qui est hors de portée de nombreux Africains. Si les tendances récentes persistent, l’Afrique devancera l’Asie en 2030 et deviendra la région comptant le plus grand nombre de personnes sous-alimentées, soit la moitié du nombre total. Cela représente une énorme perte de potentiel pour les individus, les communautés, les économies et les nations, a-t-on révélé dans ce rapport mondial considéré le plus fiable. En outre, de nombreux ménages, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, ont de plus en plus de difficultés à avoir accès aux aliments nutritifs, en raison des perturbations de l’approvisionnement alimentaire et des moyens d’existence, provoquées par cette crise sanitaire. Les projections préliminaires présentées dans le même rapport suggèrent que la pandémie de COVID-19 pourrait faire augmenter le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde de 83 à 132 millions de personnes.

Dépourvus de moyens. En prenant le cas de Madagascar, il y a également une hausse incessante du nombre de ménages souffrant de la faim, même dans la Capitale à cause de cette pandémie. En effet, la majorité de la population vit dans l’informel en gagnant leur vie chaque jour. Les mesures restrictives liées à cette crise sanitaire ne leur permettent plus ainsi de survivre. A part cela, de nombreuses entreprises ont dû mettre leurs employés au chômage technique. Rien que dans le secteur du tourisme, une perte de 40.000 emplois est déjà enregistrée alors que la propagation du covid-19 est encore inquiétante dans le pays. Du jour au lendemain, bon nombre de ménages sont dépourvus de moyens financiers leur permettant de survivre. Cependant, l’aide offerte par l’Etat n’arrive pas à soutenir tous les ménages les plus vulnérables qui souffrent déjà de la faim même avant l’apparition du covid-19.  En tout, une grave crise alimentaire est ainsi à craindre non seulement dans le pays mais aussi dans toute l’Afrique.

Mesures rapides. Par ailleurs, le coût d’une alimentation saine est supérieur au seuil de pauvreté internationale. Ce qui signifie que les personnes qui gagnent moins de 1,90 dollar par jour n’ont pas les moyens pour consommer suffisamment d’aliments sains. En Afrique subsaharienne, une alimentation saine coûte 3,2 fois plus que le seuil de pauvreté. Les politiques gouvernementales doivent ainsi favoriser des transformations qui contribueront à réduire le coût des aliments nutritifs et à renforcer le pouvoir d’achat des pauvres. Elles doivent également s’efforcer de réduire les pertes de nourritures. Il faudrait entre autres, soutenir les petits producteurs pour faire arriver les fruits et légumes sur les marchés à faible coût. Investir dans les réseaux routiers n’est pas en reste. « Si des mesures rapides ne sont pas prises pour inverser la tendance en matière de la faim et permettre un accès facile aux régimes alimentaires sains à tous les Africains, les progrès réalisés pendant des dizaines d’années seront compromis. Nous ne devons pas permettre que cela se produise », a évoqué Abebe Haile-Gabriel, Sous-Directeur général et Représentant régional de la FAO pour l’Afrique.

Navalona R.

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