
La forte dépendance de Madagascar aux produits alimentaires importés implique la nécessité d’un contrôle efficace et efficient, selon la FAO qui organise, cette semaine, un atelier de formation au Colbert Antaninarenina.
Plus de 80% des produits alimentaires sur le marché à Madagascar sont importés. Avec la prolifération des diverses maladies, les contrôles basés sur l’analyse des risques doivent être renforcés, selon l’Organisation des Nations unies pour la nutrition et l’agriculture (FAO). Celle-ci a organisé un atelier de renforcement de capacité des membres du Comité national du Codex Alimentarius, qui se tient depuis hier au Colbert Antaninarenina, en partenariat avec le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (Mica). « Un contrôle efficace des aliments importés est également essentiel pour réguler le commerce de ceux-ci au pays et pour offrir aux consommateurs des aliments sains et nutritifs. C’est dans ce cadre qu’est organisé, du 10 au 13 février 2020, cet atelier de formation pour l’élaboration d’un système de contrôle des aliments importés fondé sur les risques. Cela, grâce à l’appui du Fonds fiduciaire du Codex Alimentarius afin de revoir la structure et les opérations de contrôle des aliments importés à Madagascar en vue de passer à un système de contrôle des importations plus efficace et plus efficient fondé sur les risques », ont indiqué les représentants de la FAO, lors d’un point de presse qui s’est tenu après l’ouverture officielle de l’atelier de formation.
Structures. Pour le ministère, il faut préserver la santé de la population et s’assurer de la loyauté des pratiques commerciales. Le secrétaire général du Mica, Fabrice Raharijaona, a évoqué la nécessité de renforcer l’analyse des risques liés à l’importation ainsi que la promotion de la production locale pour moins dépendre des importations alimentaires. Par ailleurs, un Comité Codex sur les systèmes d’inspection et de certification des importations et des exportations (CCFICS) est déjà en place pour le suivi de la qualité des importations. A noter que l’ensemble des travaux du CCFICS gravite autour de la notion des systèmes de contrôle basés sur le risque. L’un des travaux essentiels de ce comité a été l’élaboration d’un texte (CAC/GL 47-2003) sur le contrôle des importations alimentaires basé sur les risques. « Dans le cadre des discussions menant à l’identification des thèmes de formation dans le cadre de la seconde partie du projet CTF/Madagascar, il a donc été convenu, compte tenu des priorités identifiées et de l’importance de la thématique du contrôle des importations, d’organiser une session sur ce thème, qui s’ancre dans le texte CAC/GL 47-2003 afin d’en améliorer la mise en œuvre par les autorités compétentes à Madagascar. L’atelier fournira des informations de base, une formation et un soutien aux autorités de Madagascar pour concevoir et appliquer des programmes d’inspections des aliments importés. Il s’agit d’inspections basées sur les risques conformément aux principes et aux directives du Manuel de contrôle établi par la FAO en 2015 », a indiqué la FAO.
Risques. Selon les organisateurs, l’atelier organisé au Colbert vise le développement des compétences des ressources humaines, sur les principes et les pratiques de contrôle des aliments importés, basés sur les risques, suivant le Manuel de la FAO. Il doit également aider les acteurs à analyser le profil actuel des importations alimentaires à Madagascar, à élaborer un cadre de catégorisation des risques pour le contrôle des aliments importés, à définir les besoins en ressources pour mettre en œuvre ces actions de gestion et à comprendre la nécessité de développer la communication sur les risques et les conseils de bonnes pratiques d’importation pour les importateurs de produits alimentaires.
Antsa R.