L’opérateur économique Zahid Asgaraly, qui a été kidnappé il y a un peu plus d’une semaine, a retrouvé la liberté. Il a été libéré après le payement de la rançon demandée par les ravisseurs.
Impôt Supplémentaire pour la Vie
Evidemment sa famille est contente de le retrouver après plusieurs jours d’angoisse, sans savoir si leur proche était encore en vie, ou non. Le cas du jeune Alek Owen dont on ne connait toujours pas le sort après des mois de disparition est encore dans la tête des observateurs qui constatent que finalement l’Etat n’est pas en mesure de régler correctement ce fléau qu’est le kidnapping. Certains sont même tentés de dire que les kidnappeurs courent toujours. C’est que quelque part, ils bénéficient de la complicité de quelques éléments influents des forces de l’ordre. Mais ce qui interpelle également dans cette affaire de kidnapping, qui ne se dénoue qu’après que la famille d’une victime ait payé une rançon, c’est que payer une somme faramineuse d’argent contre la vie d’un être proche est devenu une sorte d’impôt à payer pour que la victime puisse garder sa vie sauve. Et comme c’est une défaillance de l’Etat qui est à l’origine de la persistance du kidnapping, on en déduit que quelque part, c’est à cet Etat défaillant qu’on règle cet Impôt Supplémentaire pour la Vie, un ISV à payer pour ces hommes d’affaires proches des victimes de kidnapping. Un opérateur économique nous a d’ailleurs fait cette remarque selon laquelle, le secteur privé est là pour être rançonné et non pas pour faire face correctement à ses obligations fiscales. Une manière, en somme, de demander aux responsables d’assumer plus correctement leur principale mission d’assurer la protection des biens et des personnes. En effet, c’est pour cela aussi que les contribuables paient leurs impôts qui doivent avant tout servir à financer les infrastructures ou les services qui puissent assurer une existence sereine aussi bien aux simples citoyens qu’aux investisseurs. Mais le plus grave, c’est que cette insécurité persistante est à l’origine de la réticence des investisseurs à venir opérer à Madagascar pour ensuite se faire dépouiller de leur argent par des malfaiteurs qui ne reculent actuellement devant rien. Car ils sont en face d’une administration défaillante en tout point de vue.
R.Edmond.