
Seulement 29% des adultes ont accès aux services financiers formels, d’après une enquête menée en 2016. Ce taux passera à 45% en 2022, selon les objectifs de la Stratégie nationale de l’inclusion financière de Madagascar (SNIM).
Tous les acteurs du secteur financier se sont réunis hier à la salle de conférence de l’hôtel Le Pavé Antaninarenina, pour la validation du SNIM 2018-2022. Cette stratégie se base sur la feuille de route de l’inclusion financière, déjà mise en place avec ces parties prenantes. « L’enquête FinScop menée en 2016 a montré que 41% des adultes à Madagascar sont exclus des services financiers. 29% ont accès aux services formels, 17% ont recours aux nouveaux types de services comme le mobile-banking et 30% préfèrent opter pour les services financiers informels. C’est pour améliorer cette situation que cette stratégie nationale a été concoctée avec le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, la Banque Centrale de Madagascar (BFM) et les autres acteurs de la promotion de l’inclusion financière », a affirmé le secrétaire général du Ministère des Finances et du Budget, Falihery Rajaobelina, lors de l’ouverture officielle de l’atelier de validation qui s’est déroulé hier. En effet, de nombreux efforts restent à faire pour le développement du secteur des finances à Madagascar, si l’on considère que seulement 5% de la population sont bancarisés.
Axes prioritaires. Plusieurs actions ont déjà été menées pour l’amélioration de l’inclusion financière d’après le SG du Ministère des Finances et du Budget, qui a cité, entre autres, l’analyse de la demande et des offres financières, la promulgation de la loi sur la monnaie électronique qui vise la protection des consommateurs, la nouvelle loi sur la microfinance adoptée en décembre dernier, etc. En ce qui concerne la SNIM, cette stratégie nationale s’articule autours de trois axes principaux basés sur les cinq piliers de la feuille de route pour l’inclusion financière, élaborée avec les différents acteurs du secteur financier et de la promotion de l’inclusion financière. Celle-ci met en exergue l’amélioration de l’épargne, des offres de crédits, des systèmes de paiements, de l’assurance et surtout de la protection des consommateurs. Après la validation d’hier, la stratégie nationale de l’inclusion financière sera soumise en Conseil de Gouvernement et sera mise en œuvre à partir de cette année 2018.
Antsa R.