Le processus d’accueil et d’hébergement des foyers concernés par l’ordre d’évacuation à Ambaninampamarinana peine à trouver sa meilleure voie d’exécution. Ce, dans la mesure où les foyers concernés ne sont pas satisfaits des propositions et des solutions avancées par les responsables, bien qu’il s’agisse d’une situation d’urgence. Si pour l’instant, le problème d’hébergement de ces familles au nombre de 339 actuellement, est la priorité du moment, les prochaines étapes préoccupent également les familles et victimes concernées, issues de Tsimialonjafy et des environs. En effet, le devenir de leurs maisons, qu’elles ont dû quitter sans perspective de retour pour l’instant, inquiète ces familles : doivent-ils abandonner leurs biens sans aucune indemnisation venant de l’Etat ? Et dans le cas contraire, comment se déroulera le processus destiné à compenser ces pertes ? Autant de questions que se sont posées ces familles depuis les accidents survenus en contrebas d’Ampamarinana, et l’ordre d’évacuation émis par les autorités.
Illicites. La question a été abordée avant-hier lors du conseil des ministres à l’issue duquel, il a été appris la possibilité d’indemnisation des familles concernées, suivant un plan d’indemnisation et d’aide à la relocalisation. Toutefois, un travail d’audit sera préalablement mené « sur l’octroi des permis de construction et d’habitation dans ces zones, normalement inconstructibles et inhabitables », souligne le communiqué émis à l’issue du conseil des ministres. Ainsi, la mise en œuvre du plan d’indemnisation en question ne sera effective qu’à l’issue de cet audit et la prise de connaissance, par les autorités, de ses résultats et conclusions. Fort probablement, les constructions illicites ne seront pas éligibles pour la procédure d’indemnisation. De même, les maisons bâties sur la base d’un permis de construire obtenu frauduleusement, ou dont l’octroi n’a pas suivi les réglementations en vigueur, concernant notamment la classification du terrain et de la zone, ne feront probablement pas l’objet d’une indemnisation.
Hanitra R.