Hier matin, la ministre en charge de l’Education Nationale, Iasintsambatra Rijasoa ANDRIAMANANA, a fait une déclaration au sujet de l’indemnité spéciale de 50 000 Ariary revendiquée par le personnel administratif et enseignant. Elle a notamment dit que le ministère et le gouvernement sont sur le point de conclure les formalités nécessaires pour permettre de débloquer le budget dans les plus brefs délais. Une réponse qui n’a pas convaincu l’autre partie qui a décidé de lancer une grève d’alerte à partir du 03 mars prochain.
« Le ministère fait déjà tout son possible pour que la dernière tranche de 50 000 Ariary due au personnel administratif et enseignant comme convenu dans l’accord signé en juillet 2018 soit remis au personnel administratif et enseignant le plus vite possible », a affirmé la ministre dans sa déclaration. « Nous sommes actuellement sur le point de conclure toutes les démarches administratives nécessaires », a-t-elle ajouté ensuite. Une déclaration dans laquelle aucune date de la disponibilité de cet argent dans le bon de caisse du personnel n’a été définie. Et comme le délai de 72 heures donné au gouvernement par la plateforme des associations et des syndicats de l’éducation à Madagascar pour trouver une solution a pris fin hier, les manifestants ont décidé d’intensifier leur revendication.
Grève de 72 heures à partir du 03 mars. Venus dans les locaux du MENETP à 6 h 30 du matin le 27 février 2020, les représentants de la plateforme des associations et des syndicats de l’éducation à Madagascar (PASEM) en sont ressortis avant la déclaration de la ministre pour se réunir au petit amphithéâtre du lycée technique Ampefiloha. « Ils ne nous ont pas proposé une solution, le discours était vide donc nous avons décidé de nous concerter pour la suite de notre mouvement », nous a déclaré un membre de cette plateforme. « A partir du 03 mars, nous allons lancer une grève générale d’alerte de 72 heures sur l’ensemble de l’île. Cette décision a été prise par l’ensemble du personnel administratif et enseignant sur toute l’île », ont annoncé les membres de la PASEM.
Anja RANDRIAMAHEFA