L’année 2015 est marquée par un ralentissement des activités, accompagné d’une forte inflation.
Alors que l’Etat tablait sur un taux d’inflation de 6,9% pour cette année 2015, le taux actuel est beaucoup plus important. D’après les données recueillies par l’INSTAT (Institut national de la statistique) jusqu’à la fin novembre, les prix à la consommation ont connu une hausse de 7,5%, par rapport à l’année dernière. « Les hausses des prix sont généralisées à travers les différents grands centres urbains. Cependant, les variations sont différentes d’une ville à une autre », a noté l’institut dans son dernier rapport sur l’Indice des prix à la consommation (IPC). Parmi les causes de ces différences dans l’évolution des prix, les commerçants citent surtout la dégradation des infrastructures routières. Par ailleurs, il faut noter que l’inflation réelle est encore beaucoup plus importante que ce qu’indique le taux moyen. Si l’on examine de près les statistiques, l’énergie et les produits de première nécessité (PPN) sont ceux qui ont l’IPC le plus élevé. Par rapport à novembre 2014, le coût de l’énergie a augmenté de 18,6% en novembre 2015, contre une hausse de 11,7% pour les PPN, sur la même période.
Risqué. Tout comme en 2014, les acteurs économiques ont attendu une grande relance économique pour cette année 2015. Or, c’est l’inverse qui s’est produit jusqu’ici. L’environnement des affaires est loin d’être attrayant pour les investissements. Outre l’insécurité, la défaillance du système financier, le plus grave problème concerne l’énergie. Cela tue les entreprises et fait fuir les investisseurs. Durant les trois premiers trimestres de cette année, le nombre d’entreprises nouvellement créées a baissé de 28% par rapport à la même période en 2014. Dans le secteur primaire, cet indicateur de baisse atteint 76,4%, un recul qui défie ceux de la période de crise. Dans le secteur secondaire et tertiaire, les variations indiquent des baisses, respectivement de 47,6% et 27,6%.
Antsa R.
