
L’indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG) de 2017 a été publié hier à Dakar par la Fondation du même nom qui a été créée en 2006 afin de promouvoir l’importance cruciale du leadership et de la gouvernance en Afrique.
La 11e édition de l’IIAG propose une évaluation annuelle de la qualité de la Gouvernance en Afrique. Avec un score de 49,3 sur 100, Madagascar se classe au 32e rang sur 54 pays africains. En d’autres termes, il y a plus de pays mieux classés ou moins de pays mal classés (c’est selon) par rapport à Madagascar qui n’est pas un bon élève faute d’avoir obtenu la moyenne africaine qui est de 50,8, encore moins la moyenne régionale de 58,6 pour l’Afrique australe. En revanche, la Grande Ile a réalisé son meilleur score de sous-catégorie en Sécurité nationale avec 88,7 et son score le plus faible en Infrastructures qui est de 20,7.
Signaux d’alerte. Après avoir enregistré une dégradation de la Gouvernance globale sur la dernière décennie (tendance moyenne annuelle de -0,73), Madagascar affiche une progression en la matière sur les cinq dernières années avec une tendance moyenne annuelle de +0,83. Selon l’analyse de la Fondation Mo Ibrahim, le recul de Madagascar sur les 10 dernières années est imputable à trois des quatre catégories : Sécurité et Etat de droit avec une tendance moyenne annuelle de -0,96 ; Développement Economique (-0,98) ; et Développement Humain (-1,09). En somme, des tendances négatives alors que la trajectoire de la Gouvernance globale reste positive sur le long terme (2007-2016) au niveau de l’Afrique, quoique la tendance ait été au ralentissement au cours de la seconde partie de la décennie. Plusieurs pays ne parviennent pas à soutenir leur progression, ou à inverser leur détérioration. « Des signaux d’alerte apparaissent également dans certains secteurs-clé pour l’avenir du continent », d’après la Fondation Mo Ibrahim.
Vigilance. Les résultats publiés hier dans la capitale sénégalaise notent que « la catégorie Participation et droits humains est la seule à enregistrer une accélération marginale de sa progression sur la seconde moitié de la décennie ». Sans que cela occulte pour autant des trajectoires qui appellent à la vigilance dans certains pays et pour certaines composantes de cette dimension de la gouvernance. La Fondation d’expliquer que « la progression continentale résulte principalement de l’accélération des progrès en termes de Participation, elle-même tirée par l’amélioration de l’indicateur Elections libres et transparentes dans une majorité de pays. Sans énumérer ces derniers. Pour être fixé sur le cas de Madagascar, il faudra sans doute attendre 2018, année de la présidentielle qui constituera un indicateur grandeur nature pour la 12e édition de l’IIAG.
Recueillis par R. O