Un outil pour évaluer les facteurs-clés déterminant la santé des océans. C’est l’Indice de Santé des Océans (IdSO) lancé par Conservation International (CI) dans le cadre d’un atelier de sensibilisation hier à l’Hôtel Colbert. « Ce qui permet de mesurer la santé océanique de l’échelle mondiale aux échelles locales. Pour le cas de Madagascar, on a un score de 55/100, soit une amélioration comparée à 2013, période à laquelle, on a eu un score de 51/100 », a expliqué Ando Rabearisoa, la Coordinatrice du Programme marin de CI. La volonté des acteurs concernés à améliorer la gestion des efforts de pêche et la création des aires protégées marines constituent les raisons évoquées.
Dix objectifs. Néanmoins, « le changement climatique qui engendre la hausse de la température et le niveau de la mer constitue un risque important sur la santé de l’Océan de la Grande Ile. En effet, cela provoque un blanchissement des récifs coralliens réduisant les stocks des ressources halieutiques, ainsi qu’une perturbation de la période de pêche pour la population résidant dans les zones côtières », a-t-elle rajouté. Il faut savoir que l’IdSO intègre dix objectifs, à savoir l’approvisionnement alimentaire, la possibilité de pêche artisanale, les produits naturels non-alimentaires, le stockage de carbone, la protection côtière, l’identité culturelle, les moyens de subsistance et les économies côtières. Il y a également le tourisme et les loisirs, les eaux propres et la biodiversité.
Océan sain. Par ailleurs, « les scores de cet Indice de Santé des Océans permettent de comprendre non seulement les pressions cumulatives que subissent les mers, mais aussi les facteurs de résilience qui touchent l’état de l’océan. Ils proposent ainsi diverses mesures pour permettre aux décideurs de déterminer l’équilibre approprié des priorités. Et grâce à l’IdSO, les pays peuvent connaître le degré de développement organisationnel qu’ils appliquent. Cet outil responsabilise en même temps les pays à avancer progressivement dans une gestion basée sur une analyse scientifique rigoureuse. Et un océan sain livre durablement une gamme d’avantages à la population actuelle et aux générations futures », a souligné Ando Rabearisoa. Notons que la protection côtière constitue encore une faille pour Madagascar. Et lors de cet atelier, toutes les parties prenantes tels que les organismes gouvernementaux, les organismes régionaux, les ONG, la société civile, les institutions scientifiques et universitaires, ainsi que le secteur privé sont sensibilisés sur le processus et la démarche de l’IdSO afin qu’ils puissent cerner les avantages à long terme de cet outil. « Ce qui permet également de faciliter les discussions et d’établir des partenariats adéquats », a-t-on conclu.
Navalona R.