Industrialisation : 24 entreprises créées en 4 mois

Le processus d’industrialisation massive se poursuit. À travers notamment la création de grandes, moyennes et petites unités industrielles partout dans le pays.

Le rapport d’activité présenté jeudi dernier par le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, lors du face à face avec les députés, est plutôt encourageant.

Secteurs variés

Un processus d’industrialisation qui s’accélère puisque d’après le rapport du MICC, depuis le début de cette année 2023, le nombre d’industries créées est de 24. Ces 24 unités industrielles, créées en 4 mois, s’ajoutent aux 54 déjà créées et enregistrées en 2022 au niveau des services du MICC. Il s’agit d’entreprises opérant dans des secteurs variés comme le textile, l’agrobusiness, le bâtiment et travaux publics… L’augmentation du nombre d’entreprises créées résulte, notamment des efforts entrepris par l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) dans les procédures de création d’entreprise. Le processus d’industrialisation de Madagascar bénéficie par ailleurs de l’appui des bailleurs de fonds. À l’instar de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui finance le Projet d’appui à l’industrialisation et au secteur financier (PAISF). 

PTASO

Évoqué par Edgard Razafindravahy durant la rencontre avec les députés, le PAISF a, notamment le mérite de bénéficier à l’Etat malgache à travers le renforcement des capacités institutionnelles des structures en charge du développement industriel, de la promotion des investissements privés et du cadre de partenariat public-privé. Le PAISF est également destiné aux petites et moyennes entreprises qui peuvent bénéficier d’un cadre institutionnel plus favorable à l’investissement et d’un meilleur accès au financement. Par ailleurs, les femmes et les jeunes entrepreneurs seront soutenus par le Fonds national de développement industriel (FNDI). En somme, le PAISF bénéficiera à l’ensemble de la population malgache tant de manière directe qu’indirecte. Il s’agit des effets positifs du développement industriel, de l’accroissement du niveau d’investissements privés en termes de création d’emplois et de l’amélioration des conditions de vie. Le ministre Edgard Razafindravahy a également parlé du Projet de développement de la zone de transformation agro-industrielle dans la région du Sud-Ouest de Madagascar (PTASO). Un des grands projets qui marquent la concrétisation du Velirano présidentiel sur le développement industriel au service de la population. Il s’agit, plus précisément, de la création d’une grande usine de transformation agro-industrielle à Ankorongoa, à proximité de la route nationale 7 et qui couvrira une superficie de 107 000 ha avec une usine qui s’étendra sur une superficie de 120 ha. Financé par la BAD à hauteur de 25 millions USD, le PTASO a, notamment pour objectif de promouvoir l’industrialisation et l’autosuffisance alimentaire. Une promotion de l’industrialisation et de l’autosuffisance alimentaire que le gouvernement entend également atteindre grâce à des initiatives locales, sans intervention des bailleurs de fonds.

ODOF

 Il s’agit, en l’occurrence, du One District One Factory (ODOF), un des projets phares d’Edgard Razafindravahy et qui enregistre des résultats très positifs. En effet, les zones de pépinières industrielles commencent à prendre forme dans les districts. D’après le rapport de travail du MICC sur les 75 unités industrielles importées par le gouvernement, 11 ont déjà été remises à des districts. Il s’agit de 7 mielleries pour les districts d’Ambositra, de Fianarantsoa, de Manakara, de Farafangana, de Manjakandriana, de Mahajanga et de l’Atsimondrano. 3 huileries ont été livrées à Morondava, Tsiroanomandidy et Miarinarivo et enfin, une usine de torréfaction à Vohipeno. Ces petites unités industrielles permettent de réaliser les objectifs d’autosuffisance alimentaire car non seulement, elles permettent de mieux exploiter les produits agricoles et d’aider ainsi les paysans, mais également de satisfaire aux besoins en produits finis des ménages et de réduire ainsi les importations de PPN. L’autosuffisance alimentaire est en marche.

R.Edmond.