- Publicité -
jeudi, juin 26, 2025
AccueilCultureIndustrie du cinéma : Mille difficultés pour les producteurs malgaches

Industrie du cinéma : Mille difficultés pour les producteurs malgaches

Lova Randriambololonirina du Cabinet Profiler

« Il n’y a pas d’industries du cinéma à Madagascar mais uniquement un marché de films », selon Lova Randriambololonirina, secrétaire général du Cabinet Profiler. Aucune structure bien définie ne régit le cinéma malgache, à commencer par la professionnalisation du métier dont l’emploi de cartes professionnelles. Il n’existe aucune école de cinéma ni de loi ou de politique nationale sur le cinéma non plus à ce jour, selon ses explications. De plus, les producteurs de films malgaches n’ont pour la plupart jamais diffusé leur film dans une salle de cinéma malgache alors qu’ils sont censés produire du « cinéma ». Ceci est dû au nombre insuffisant et au coût très élevé des salles de cinéma locales entre autres. Aussi préfèrent-ils passer directement de la production à la distribution en DVD de leur produit. La distribution est également fragile puisque selon une enquête menée par le Cabinet Profiler, les films originaux sont piratés, 90 minutes à peine après leur arrivée sur le marché. Par ailleurs, l’archivage des films produits n’est pas automatique non plus à Madagascar. Il n’est pas rare  de ce fait que des films produits il y a quelques années soient complètement introuvables. Mais la pandémie a également apporté son lot de difficultés aux producteurs de cinéma malgache. Si 15 films sont produits chaque année en moyenne avant l’arrivée du Coronavirus à Madagascar, seuls 4 ou 5 films sortent chaque année depuis, toujours selon Lova Randriambololonirina. Face à toutes ces difficultés, le Cabinet Profiler, conscient de l’urgence de la professionnalisation de ce secteur, souhaiterait apporter son appui au monde du cinéma malgache, en sachant que beaucoup reste encore à faire. Ce cabinet a donc élaboré MasterCiné, un programme de formation destiné à préparer les jeunes aux métiers de l’image et à la culture cinématographique, suivant les normes mais aussi à l’entrepreneuriat culturel puisque l’industrie du cinéma ne concerne pas uniquement la production de films. La première vague de formation commencera le 21 mars prochain.

Hanitra Andria

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici