
Madagascar dispose d’un important avantage comparatif, dans l’industrie du textile, selon Kris Poonoosamy, Directeur général de CMT International Ltd, qui a présenté, hier, les nouveautés de Juki, avec la société Madatrade. Interview.
Midi Madagasikara (MM). Quelle évolution va être présentée par Juki ce jour ?
Kris Poonoosamy (KP). Nous avons présenté l’évolution de la technologie dans les équipements de confection. Les machines sont numériques, informatisées et offrent beaucoup d’aides aux ouvriers, afin d’accroître la productivité. Il y a aussi le système mis en place sur chaque machine, pour voir les éventuels blocages dans la chaîne de production. Cela permet de faire le suivi des machines, de réduire les temps d’arrêt, de détecter les points où il y a fréquemment de problème pour pouvoir prendre les mesures adéquates.
- Quels sont les avantages que présentent ces nouveautés au niveau des coûts et du temps ?
L’évolution de ces matériels de production est basée sur la numérisation. Les équipements sont réglés au préalable et opèrent rapidement, et réalisent les tâches de manière constante. Ils facilitent le suivi de la production, le but final étant d’avoir une meilleure productivité à la fin de la journée. - Cela n’exige-t-il pas du savoir- faire ?
Effectivement, leur utilisation nécessite une formation. Depuis la présence de Juki à Madagascar en 2016, on offre un séminaire de formation chaque fois qu’il y a une évolution. Les usines sont informées. On avait commencé par les techniciens de machines, ensuite les ingénieurs de production et on a également formé les directeurs d’usines, afin d’augmenter l’efficience et la productivité. - Ces machines de haute performance sont-elles à la portée des producteurs locaux ?
Toute entreprise qui produit pour l’exportation doit avoir une qualité et un volume à un prix compétitif. Les machines doivent être capables de répondre aux besoins en termes de quantité, de qualité et de coût. De ce fait, le coût d’une machine est évalué par rapport à ce qu’elle peut produire. Ici, par exemple, nous avons une machine, qui concerne les gros champs de couture. C’est-à-dire, il faut programmer la machine, mettre les dessins que l’on souhaite broder et placer les outils sur la machine qui produit ensuite de grands panneaux jusqu’à 120 cm x 80 cm. Il y a aussi la machine de plaquette automatique c’est-à-dire qu’au lieu de faire quatre opérations, la machine le fait en une seule fois, avec un opérateur qui ne fait que placer le tissu. L’informatisation de la machine permet d’améliorer le circuit de production car tout se fait en un clin d’œil, sans intervention technique. - Comment Juki trouve-t-elle le marché à Madagascar ?
Juki a toujours été présente à Madagascar. Presque toutes les usines installées ici disposent de nos machines. Mais à partir de 2016, on a été représenté à Madagascar, car nous voyons l’évolution positive du textile, qui prend de plus en plus d’ampleur. Il y a de la main d’œuvre capable et abordable. Le textile contribue à aider le développement de Madagascar du point de vue économique et sociale, et les potentialités sont encore énormes.
Recueillis par Antsa R.