
Le secteur informel représente encore 93% des activités économiques à Madagascar. Favorisant la concurrence déloyale, cette situation est fortement nuisible à l’industrie locale, selon Rado Ratobisaona, PCA du CREM (Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar). « L‘industrialisation constitue une des conditions du décollage économique. Il faut passer d’une économie substantive vers une économie industrielle », a-t-il affirmé. En effet, le CREM a formulé des recommandations pour le déclenchement du processus d’industrialisation. Parmi celles-ci figurent les ajustements pour l’allocation optimale des ressources de l’Etat ; le renforcement des marchés pour la protection des industries locales contre la concurrence étrangère ; et la priorisation du secteur industriel. Pour le CREM, une industrie capable de faire face à la consommation de masse mérite plus que les dépenses publiques actuelles dédiées, équivalentes à 0,7% du budget général de l’Etat. Par ailleurs, un baromètre industriel a déjà été concocté par le CREM, avec le Patronat et le Salariat du secteur de l’industrie. « Il convient de rétablir une réforme structurelle du système éducatif qui laissera autant de place à la formation technique qu’à la formation de cadre, en vue d’une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi, ainsi que pour la culture entrepreneuriale à Madagascar, réduisant le chômage d’incohérence et structurel à Madagascar. Le rôle joué par l’Etat y sera crucial, car il doit parvenir à maîtriser toutes les facettes de l’économie et à coordonner toutes les activités et la relation avec l’extérieur. Ce qui va permettre une intégration dans la chaîne de valeur mondiale », indique le CREM.
Antsa R.