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vendredi, octobre 18, 2024
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Industrie extractive : Bilan positif mais gouvernance à améliorer

L’industrie extractive est créatrice de richesses

Performante. La branche industrie extractive est encore appelée à jouer un rôle décisif dans la relance économique.

Les statistiques récentes confirment que dans le secteur secondaire, la filière mine fait preuve d’une performance incontestable mais elle demeure encore menacée par une gouvernance qui laisse encore à désirer.

Performance

Le rapport annuel de la Banky Foiben’i Madagasikara indique, pour l’exercice 2021, une croissance positive de 55,4% contre une régression de -56,8 % en 2020.  Une performance qui se traduit notamment par une part moyenne de 35,3% dans  l’ensemble des valeurs ajoutées, et par une contribution estimée à 74,6% dans la croissance du secteur secondaire en 2021. Conjoncture économique publiée en octobre 2022, la BFM indique notamment que « les mines ont continué de contribuer de manière significative à la relance de l’économie, et  les produits miniers ont participé à l’augmentation à plus de 58% des exportations de Madagascar ». Et le meilleur est à venir dans les prochaines années. Dans sa projection, la loi de finances initiale 2023 table notamment sur une croissance de 23,6% du secteur extractif. Une projection basée sur la perspective de forte demande mondiale de minerais stratégiques comme le graphite, le cobalt et le nickel. Le ministère de l’Economie et des Finances prévoit une croissance de 8,6% du secteur secondaire où l’industrie extractive aura une forte contribution. En effet, malgré un ralentissement attendu de l’économie mondiale, le secteur extractif se développera, boosté par la forte demande des minerais utilisés dans la production de batteries pour voitures électriques.

Priorités

Raison pour laquelle l’Etat malgache met le secteur minier parmi ses priorités dans le Plan Emergence Madagascar. L’administration malgache considère d’ailleurs l’industrie extractive comme un des leviers essentiels du développement économique. Ce plan national soutient notamment qu’ « avec la reprise de l’économie internationale post-Covid ainsi que les contextes en termes de transition énergétique, Madagascar, avec ses différentes substances pré-convoitées telles que l’ilménite, le nickel et le cobalt, le graphite, le lithium, le cuivre, les terres rares, est en très bonne position pour attirer les investissements afin de bien pouvoir combler les besoins nationaux et les besoins en matières premières mondiaux ». Ainsi, des opportunités d’investissements en cours ou à venir sont répertoriées pour la réalisation du PEM. On peut citer, entre autres, l’exploitation des gisements d’ilménite de Taolagnaro et de Toliara. Sur ce dernier point, la question de la reprise des activités de Base Toliara continue d’être discutée aussi bien en haut lieu que parmi les communautés locales concernées. Il y a également le graphite d’Ampanihy  et de Fotadrevo, les terres rares d’Ampasindava ou de Befandriana ou encore le nickel de Moramanga.  En tant que facilitateur, l’Etat met en place  des mesures incitatives comme la garantie de stabilité, sur laquelle l’opérateur peut déclarer son option pour en bénéficier. Il y a également la poursuite des activités minières, la décentralisation effective ou la lutte contre la spéculation.

Contradiction

Bref, côté cour, tout semble aller pour le mieux. Mais côté jardin, des points noirs subsistent  et menacent la pérennité de l’industrie extractive. Prenant de plus en plus conscience du danger qui guette le secteur minier, les groupements d’entreprises du secteur minier ont tiré la sonnette d’alarme en diffusant en mai dernier une missive faisant état de l’agonie possible de la filière.  «Le secteur minier formel est au bord de l’effondrement», ont-ils notamment scandé en dénonçant ce qu’ils considèrent comme le non-respect des textes réglementaires. Ils ciblent plus particulièrement le gel, depuis 13 ans, des permis miniers. Pour ces professionnels des mines, il y a une contradiction entre la volonté des autorités de rechercher d’un côté les financements internationaux et de décourager de l’autre, les initiatives à travers des mesures dissuasives comme le blocage des permis miniers. Pire, les bâtons mis sous les roues des grands investissements miniers comme Base Toliara, par exemple, sont considérés comme des mesures anti économiques qui éloignent les investisseurs internationaux. Pour le cas particulier de Base Toliara, les professionnels de la filière mine estiment que ce genre de projet aidera à la réalisation des objectifs du PEM à travers ses objectifs de mettre en valeur le gisement d’ilménite dans la région Atsimo Andrefana,  de promouvoir les activités connexes, de créer des emplois et de développer des infrastructures connexes comme les routes bitumées, et d’accroître ainsi le taux de contribution du secteur minier dans le  PIB. Ce projet a par ailleurs le mérite d’intervenir socialement dans les zones d’exploitation en vue de l’amélioration des conditions de vie de la population locale. 

R.Edmond.

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