
Les dirigeants prennent des initiatives locales pour rendre effective la politique d’industrialisation massive considérée comme l’un des plus importants moteurs du développement.
Madagascar retrouvera son usine pharmaceutique avant la fête de l’indépendance. Le Conseil des ministres a décidé, avant-hier, une décision portant restitution du Laboratoire Pharmaceutique OFAFA (Orinasa Fanamboarana Fanafody) à l’Etat.
Promesse. En somme, c’est par le biais de cette reprise en main de l’OFAFA que le Président de la République Andry Rajoelina entend réaliser sa promesse de doter le pays d’une grande unité pharmaceutique. On rappelle que l’OFAFA faisait partie des sociétés à participation majoritaire de l’Etat, privatisées dans les années 2000. Plus exactement, l’OFAFA avait été mise en location en 2007 à la société de distribution pharmaceutique NIPHAR laquelle a, elle-même, sous-loué les installations à une entreprise franche textile Madagascar King Deer Cashmere Co Ltd. Suite à une discussion entre les responsables publics concernés et les détenteurs des lieux, la décision a été donc prise de restituer à l’Etat la gestion de cette installation pharmaceutique sise à Tanjombato. Toutefois, une parcelle de 700 m² reste à la disposition de l’entreprise en guise de compensation des investissements consentis, et afin de lui permettre de continuer à fonctionner pour maintenir les emplois.
Mode TGV. On rappelle que l’OFAFA était une société semi-publique construite en 1981, suite à un accord passé dans le cadre de la coopération chinoise. Après un début plus ou moins réussi, l’OFAFA a commencé à rencontrer des difficultés en 2005, obligeant sa direction à envoyer ses employés en chômage technique. Des investisseurs chinois ont par la suite, essayé de la reprendre mais sans grand succès. En 2007, la situation désastreuse vécue par l’OFAFA a tout simplement entraîné un licenciement collectif. Depuis, les installations ont été donc mises en location à Niphar et à l’entreprise franche chinoise. En tout cas, grâce à cette reprise en main par l’Etat, l’OFAFA va renaître de ses cendres. Une remise sur les rails à la mode TGV puisque selon le communiqué du conseil des ministres, la réouverture se fera avant la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de Madagascar. C’est-à-dire, d’ici un peu plus d’un mois. Il reste à savoir si c’est l’Etat lui-même, ou une entreprise privée qui va s’occuper de cette relance, car quelque soit l’option, la transparence doit être de mise.
R.Edmond.