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jeudi, juillet 3, 2025
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Inégalité des genres : Un coût de 160 milliards de dollars à l’échelle mondiale

La parité de revenus entre hommes et femmes permettra de faire augmenter de 20% la richesse du capital humain à l’échelle planétaire.

Selon un communiqué de presse de la Banque mondiale datant du 30 mai 2018, l’inégalité des genres en général et l’écart de revenus entre hommes et femmes en particulier, occasionne 160 milliards de dollars de perte. Un manque à gagner énorme qui ne vaut pas le coût.

Des études effectuées sur 141 pays ont révélé que l’écart de revenus entre hommes et femmes durant leur vie active y amputent 160.000 milliards de dollars, soit environ 23.620 dollars par personne. Le rapport est intitulé originellement : « Unrealized Potential: The High Cost of Gender Inequality in Earnings”. Comme son nom l’indique, il met donc en lumière le potentiel économique insoupçonné ou dévalorisé de la gente féminine. Kristalina Georgieva, DG de la Banque mondiale de souligner : « « Le monde se prive de 160.000 milliards de dollars à cause des inégalités de rémunération entre hommes et femmes. Ce chiffre sans appel vient rappeler aux dirigeants mondiaux qu’ils doivent agir maintenant et avec détermination pour investir dans des politiques qui favorisent l’accès des femmes à des emplois plus nombreux et de meilleure qualité et qui plaident en faveur de l’égalité salariale. »

Madagascar. Dans la Grande Ile, les études menées dans le domaine du genre n’ont pas encore permis de chiffrer exactement le coût de l’inégalité de genre du point de vue socio-économique. Toutefois, cette récente étude de la Banque mondiale affirme qu’il se chiffre aux alentours de 2.500 dollars dans les pays de l’Afrique subsaharienne, s’il est de 3.100 dollars dans leurs voisins du Nord. Dans le pays, les projets d’émancipation de la Femme ont essayé d’apporter leur pierre à l’édifice et des résultats à court et moyen terme ont déjà émergé, pour ne parler que ceux du ministère de tutelle dans la création et la promotion d’activités génératrices de revenus pour les associations de femmes.

Culture et société. Cependant,  à long terme, la lutte est encore loin d’être gagnée. Trop de femmes et de filles sont encore livrées ou se livrent encore à l’exploitation sexuelle pour survivre, trop de filles-mères, trop de mariages précoces, trop de violence économique ou de violence juridique (par exemple des cadres légaux qui tendent à restreindre l’autonomie féminine)., trop de violence physique et psychologique, etc. De plus, l’inégalité des genres à Madagascar est d’autant plus compliquée à « combattre », car elle trouve ses ramifications dans la Culture et la Société, ce qui fait que la représentation collective, dont une importante proportion de femmes, l’a intériorisée, au point que la plupart l’aient accepté et la trouvent « normale ». Heureusement, les consciences se réveillent peu à peu et l’espoir est permis. D’ailleurs, que ce soit le cas ou non, c’est le contexte socio-économique mondial qui exige que la femme devienne un acteur à part entière de l’économie.

Capital humain. Pour les pays développés comme pour les pays en voie de développement, le capital humain constitue le socle du développement durable. Quentin Wodon, Economiste principal de la Banque mondiale de souligner l’importance capitale de la parité des revenus : « « À l’échelle mondiale, le capital humain représente désormais les deux tiers de la richesse des nations, loin devant le patrimoine naturel et les autres formes de capital. Les femmes gagnant moins bien leur vie que les hommes, le niveau de richesse du capital humain à l’échelle planétaire est inférieur d’environ 20 %  à ce qu’il pourrait être. »

Recueillis par Luz Razafimbelo

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