
Un projet régional visant à réduire les risques d’infections par le VIH et à améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes populations clé de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC), incluant Madagascar, est en cours de mise en œuvre, jusqu’en 2020.
Couvrant cinq pays de la SADC (Madagascar, Angola, Mozambique, Zambie et Zimbabwe), le projet régional « Lier les politiques à la programmation » visant à réduire les risques d’infections par le VIH chez les jeunes populations clés de la SADC, est actuellement à la seconde année de sa mise en œuvre. S’étendant sur quatre ans, de 2017 à 2020, ce projet, soutenu par le ministère néerlandais des Affaires Etrangères, est mis en œuvre conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la coalition panafricaine AMSHeR (African Men for Sexual Health and Rights) et la Health Economics and HIV and AIDS Research Division (HEARD) de l’Université du KwaZulu- Natal.
Atelier de validation. A Madagascar, le secrétariat exécutif du Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) en assure le leadership, avec l’appui d’Amsher pour la prise en charge des jeunes populations clés, l’expertise de HEARD pour les aspects liés à la recherche et au suivi évaluation, et l’implication du PNUD pour les questions programmatiques et opérationnelles. C’est dans ce cadre qu’a été entamé, hier, à la maison commune des Nations Unies à Andraharo, un atelier de validation de l’environnement juridique de protection des droits en matière de VIH (Legal Environment Assessment) qui prendra fin ce vendredi 21 septembre. Le chef d’unité du CNLS, Andriamandranto Razafimandimby, a insisté à cette occasion sur le caractère multisectoriel du projet, l’inclusivité, et la complémentarité entre toutes les parties prenantes pour la mise en œuvre du prochain plan d’action. Pour sa part, Jude Lunez Padayachy, directeur pays de l’ONUSIDA, souligne la nécessité de combattre l’exclusion en affirmant que « les populations clés ne doivent pas être mises à l’écart car les conséquences seraient néfastes pour elles, mais aussi pour la population générale ».
Plan d’action. Les résultats et les recommandations formulées à l’issue de cet atelier permettront de valider un plan d’action qui sera porté par tous les acteurs nationaux impliqués dans la réduction des risques de contamination, la stigmatisation ainsi que la discrimination liées au VIH/SIDA. Rappelons que le projet régional « Lier les politiques à la programmation » s’inscrit dans le cadre d’une action mondiale du PNUD et de ses partenaires pour la mise en œuvre des recommandations de la Commission mondiale sur le VIH et le droit sur des questions telles que la discrimination, la pénalisation de la transmission du VIH, de l’exposition au risque de transmission du virus et de la non-divulgation du statut sérologique, les populations clés, les femmes, les enfants et les jeunes, le droit de la propriété intellectuelle et la lutte mondiale pour le traitement.
Hanitra R.