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dimanche, juillet 13, 2025
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Infrastructures : De nombreux projets de développement sur la période 2017 – 2020

L’extension du port de Toamasina figure parmi les plus grands projets d’infrastructures du moment.

En cette veille du début des propagandes des élections présidentielles, le régime actuel est en train de démontrer l’importance des infrastructures pour le développement. Dans ses discours de précampagne, l’actuel Président Hery Rajaonampianina ne cesse de clamer haut et fort que les investissements publics et privés sont déterminants pour le développement du pays.

En fait, les démarches entamées depuis ces dernières années pour le développement des infrastructures constituent la traduction sur terrain des études et propositions des bailleurs de fonds pour le développement du pays.

Condition préalable. Dans une étude sur les implications macroéconomiques de l’augmentation de l’investissement public, le Fonds Monétaire International admet notamment que « l’existence d’infrastructures représente une condition préalable et déterminante à l’augmentation de la productivité et à une croissance économique soutenue » L’étude en question vise à évaluer les implications macroéconomiques de l’importante augmentation de l’investissement public prévue par les autorités malgaches entre 2017 et 2020. L’étude arrive à la conclusion qu’une telle augmentation de l’investissement public peut, si elle est bien gérée, stimuler la croissance et les revenus. Autrement dit l’investissement public est la clé d’un développement économique à long terme que malheureusement les régimes politiques qui se sont succédé  n’ont jamais été capables d’assurer. «Jusqu’ici, la structure politique et institutionnelle de Madagascar n’a pas été propice au développement économique à long terme. Après des débuts prometteurs dans les années 1960 — lorsque la qualité des institutions et le revenu par habitant étaient supérieurs à ceux du reste de l’Afrique subsaharienne —, l’élan a été brisé par une succession de phases d’incertitude politique et de déclin institutionnel. Entre les années 1970 et 1995, période au cours de laquelle le pays a connu une expérience socialiste, la croissance annuelle moyenne était inférieure à 0,5 %, ce qui s’est traduit par une nette diminution du revenu par habitant sachant que la croissance démographique restait soutenue, à un rythme proche de 3 % par an. Après une crise politique en 2002 (au cours de laquelle le PIB a chuté de plus de 12 %), une ère de réformes, jusqu’en 2008, a engendré une croissance soutenue et une réduction sensible de la pauvreté.19 L’incertitude a toutefois interrompu ce redressement entre 2009 et 2013, avec un retour à la croissance annuelle à 0,5 % en moyenne, tandis que les indicateurs internationaux de compétitivité et de gouvernance connaissaient une nouvelle dégradation »

Retour . En tout cas, après le massacre économique issu du coup d’Etat de 2009, le retour à l’ordre constitutionnel en 2013 a permis aux autorités de reprendre les choses en main. Et les efforts entrepris commencent actuellement à porter leurs fruits avec une reprise des investissements publics. « En l’état actuel des projets, Madagascar devrait connaître une augmentation de ses investissements susceptible de mobiliser un volume de ressources sans précédent et de jeter les bases du développement futur du pays et d’une réduction de sa pauvreté. Un financement équivalent à 35 % du PIB est déjà assuré pour la période 2017-2022 et servira principalement aux projets d’infrastructures, d’énergie, de développement rural, de santé et d’éducation. Malgré une forte mobilisation des financements externes, l’augmentation de l’investissement nécessitera d’importants moyens nationaux, sous la forme de cofinancements dans un premier temps, puis à travers le remboursement de prêts à plus long terme ». Cette relance des investissements est bien évidemment liée à la qualité des relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds. Et là encore, l’histoire démontre que la crise de 2009 a été un facteur de blocage. « Si les relations restent bonnes avec les partenaires du développement du pays, l’aide totale des donateurs devrait atteindre un pic d’environ 8 % du PIB en 2019, avant de diminuer progressivement. Une augmentation dans des proportions comparables (en termes de PIB) avait été mise en place entre 2004 et 2008 pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, principalement sous forme de dons. La crise politique qui avait éclaté en 2009 y avait toutefois mis un point d’arrêt. Depuis l’effondrement de l’aide extérieure, la remontée ne s’est faite que lentement, jusqu’à un point haut de 3,8 % du PIB en 2016.

Espoir de relance. Bref, il a été facile de détruire, mais très difficile de reconstruire. Et l’espoir d’une relance économique est de nouveau permis avec les investissements publics actuels et à venir. « Sachant que l’aide extérieure aux projets prévue pour la période 2017-22 doit représenter plus du double de ce pourcentage en moyenne chaque année, l’investissement public global devrait atteindre 10,5 % du PIB d’ici à 2019 ». Et c’est déjà du concret, puisque « les prêts décaissés prévus reposent majoritairement sur des contrats déjà signés, ou sur le point de l’être avec des partenaires déjà identifiés.21. De nombreux projets financés par l’emprunt s’étalent sur plusieurs années, ce qui laisse prévoir les décaissements avec une relative certitude ». Bien évidemment les investissements privés concourent également à cette relance économique attendue. Bref , et comme l’affirme cette étude du FMI, le développement des infrastructures est au cœur du programme d’investissement, puisqu’à peu près la moitié des prêts déjà assurés est liée  à ce secteur. Les projets concernent les secteurs clés de l’économie. «L’extension du principal port malgache, financée par des capitaux japonais, représentera ainsi plus de 15 % du total des prêts prévus. Parmi les autres secteurs largement bénéficiaires des crédits figurent l’agriculture et la pêche, mais aussi l’énergie, avec des dotations aux investissements comprises entre 25 et 40 % au cours des six prochaines années ». En ce qui concerne les investissements privés, la construction du nouveau terminal de l’aéroport international d’Ivato constitue le signe du redécollage économique.

R.Edmond

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