L’AIF (Africa Investment Forum) se tiendra du 7 au 9 novembre prochain à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette organisation, qui se veut être le premier marché transactionnel destiné à combler le déficit de l’Afrique en infrastructures – évalué entre 68 et 170 milliards USD –, réunira des représentants de fonds d’investissement et de fonds privés internationaux, de fonds souverains et du secteur privé, afin de financer des projets viables sur le continent. Une équipe de la BAD (Banque Africaine de Développement) a débattu des possibilités d’investissements et de financements mixtes en Afrique pour combler ce déficit, lors d’un atelier organisé mercredi dernier, en présence de 80 représentants de la Chambre Commerciale Canada-Afrique. Présent à la rencontre, le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina a lancé un appel. « Le Canada ne doit pas être absent du tableau des investissements en Afrique. Il est temps de changer le prisme à travers lequel, l’Afrique est perçue de faire clairement la différence entre les risques perçus et les risques réels », a-t-il déclaré.
Innovation. Cette semaine également, Akinwumi Adesina avait annoncé, à Ottawa, le lancement d’une opération de titrisation synthétique d’un milliard USD, baptisée « Room2Run », une transaction historique conclue avec Mariner Investment Group, et le fonds Africa50. Si la titrisation est une technique financière courante pour les banques commerciales, elle est avant-gardiste pour les institutions de financement du développement. La Banque africaine de développement est ainsi la première banque multilatérale de développement à recourir à ce mécanisme de financement véritablement novateur. Structuré comme un investissement d’impact, Room2Run va permettre à la Banque d’augmenter son volume de crédits pour stimuler le développement économique et le progrès social sur le continent.
Recueillis par Antsa R.