Une politique nationale de développement des infrastructures et d’équipements est en vue, afin de bien coordonner les actions des différents ministères sectoriels en la matière.
Il faut une orientation stratégique nationale en matière d’infrastructures et d’équipements publics. En effet, il n’y a aucune coordination de toutes les actions des différents ministères sectoriels sur les programmes d’investissement dans ces domaines. Raison pour laquelle, le ministère d’Etat en charge des Projets présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (MEPATE) a réalisé une étude préliminaire à la Politique Nationale de Développement des Infrastructures et d’Equipements (PNDIE) en partenariat avec le programme Matoy et le BIT. Le directeur général de l’Aménagement du Territoire, Andriamanohisoa Gérard, l’a évoqué lors de l’atelier de validation de cette étude hier à l’hôtel Colbert. Et les résultats de cette étude montrent qu’un déséquilibre territorial est observé concernant les infrastructures et les équipements installés dans les régions.
Transfert de compétence. On identifie âr exemple, des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) qui disposent des infrastructures tandis que d’autres n’ont même pas de route pour les désenclaver. En outre, des infrastructures existantes ne sont pas entretenues ou réhabilitées tandis qu’il n’y a pas de maintenance des équipements. Force est également de remarquer que des infrastructures sont mises en place dans certaines CTD comme les écoles et les centres de santé de base, mais on n’y trouve pas des instituteurs ou des médecins. Cependant, le développement local est la base de la croissance économique à Madagascar. Face à cet état des lieux, le développement des infrastructures et des équipements s’impose au niveau de ces CTD par le biais de la mise en œuvre de cette PNDIE. Un transfert de compétences surtout des ressources humaines suivi d’une mobilisation des ressources financières, n’est pas en reste.
Normaliser. Par ailleurs, la définition de ces deux termes s’avère prioritaire, car cela a encore fait l’objet de débat. Il y a ceux qui défendent que les infrastructures sont à caractère économique telles que les routes, les télécommunications et l’énergie tandis que les équipements sont plutôt à caractère social comme les écoles et les centres de santé. Pour d’autres, les infrastructures sont basées sur tout ce qui est construction et les équipements constituent des accessoires tels que les mobiliers de bureau. « La PNDIE vise ensuite à la coordination de toutes les actions au niveau sectoriel et à normaliser les types d’infrastructures et d’équipements à mettre en place suivant les catégories des CTD, soit commune urbaine ou rurale ou commune chef-lieu de région ou chef-lieu de district. L’objectif est d’assurer un développement équilibré du territoire. Et les financements innovants sont à promouvoir, pour ce faire », a conclu Andriamanohisoa Gérard.
Navalona R.