Début des réfections des routes dans la capitale, pour amoindrir les embouteillages et ses conséquences. Mais des routes en mauvais état, il y en a dans tout le pays. Alors la population attend !
Les routes, ce sont les veines d’un pays. A Madagascar, s’il fallait comparer le réseau routier du pays au vaisseau sanguin d’un être humain, ce dernier aurait rendu l’âme depuis bien longtemps. Les infrastructures routières sont effectivement dans un sale état à Madagascar, surtout dans les régions, où les fortes précipitations n’ont fait qu’empirer l’état des routes nationales. Comme en ville, à Antananarivo, les routes sont jonchées de trous et de nids de poule, de cratères et autres obstacles. Les routes secondaires sont presque impraticables, tant la boue est importante, ralentissant tout trajet. Certaines portions également comme le cas de la RN.44 vers Ambatondrazaka, ou dans le Nord, à Vohémar, mais aussi un peu partout dans le pays, que ce soit vers le Nord, le Sud, ou ailleurs.
Tip top. Les infrastructures routières, ce sont des investissements qui coûtent cher. Dans la ville des Milles, les quelques 1,377 milliards Ar de fonds pour la réfection des rues permettent, le temps que ça dure, de fluidifier la circulation. Les travaux ont déjà commencé, et les agents de la CUA qui s’en occupent travaillent de jour comme de nuit, notamment à Itaosy où l’état des rues est déplorable. Ce budget permet ainsi de garnir les trous et les cratères partout dans la ville. Mais force est de constater que ce budget est encore faible, compte tenu de la situation. Les réhabilitations tip top risquent donc de durer un temps, d’autant plus que Dame Pluie n’est jamais très loin.
Responsabilité. Outre les aléas climatiques, les dégâts des routes et des chaussées, c’est aussi une responsabilité des usagers. Des ponts qui cèdent sous le (sur)poids des véhicules qui y circulent, ce n’est pas nouveau à Madagascar. Le pont en très mauvais état sur la RN7, entre Fianarantsoa et Tuléar, mérite que l’on s’y intéresse, car les accidents peuvent très vite arriver. Souvent, les véhicules transportent beaucoup plus que ce dont ils sont autorisés. Les stations de pesage, il n’y en a que sur quelques axes, sur les routes nationales. Alors vers le Sud, les voitures font comme elles veulent mettant parfois en danger non seulement les usagers, mais toute une région, si jamais le pont rompt ou s’affaisse.
En somme, la réhabilitation des routes devrait être une priorité pour permettre à la population d’être mobile, et donc d’apporter du développement dans sa localité. Si en plus, l’Etat a assez de trésorerie pour satisfaire les besoins des élus en matière d’efforts à fournir contre le mauvais état des rues, il serait peut-être plus judicieux de penser à toute la population en investissant dans le réseau routier.
Anjara Rasoanaivo