« Des textes routiers méconnus, non appliqués et inadaptés. Puis, absence de politiques routières ». Ce sont là quelques causes de la détérioration des routes en milieu rural évoquées par l’ONG Lalana. « Le réseau communal n’a pas été défini depuis 1998. Le dernier classement des routes nationales et les routes provinciales date de 1999. Pour ce qui est des routes au niveau des communes, elles n’ont eu aucune situation juridique depuis cette date », rappelle l’ONG Lalana. Avant de rajouter que les maîtrises d’ouvrage dépassent également la capacité des communes concernant l’entretien de ces infrastructures. Toutes ces raisons ont ainsi permis à cette Ong de dire qu’en 2013, « les routes en bon état ne représentaient plus que 10% du réseau routier ». Avant de rapporter que la proportion des Communes accessibles par voie de surface était estimée à 40%. Or, les routes rurales occupent les 72% du territoire national. L’absence de structures en appui à la gestion des routes rurales et le manque de ressources financières (aléatoires et irrégulières), ont causé ces états de dégradation. Et à cela s’ajoute le manque de compétences techniques au niveau local. « Aussi, les partenaires financiers et techniques font souvent face à des difficultés lors des réaménagements ».
Jusqu’en 2020. L’Ong Lalana, depuis sa création le 14 juillet 1998, n’a pas cessé d’apporter sa contribution pour l’amélioration de la mobilité en milieu rural, non seulement par la réhabilitation des routes rurales, mais également par la mise en place d’un système de gestion locale de ces routes. La réalisation des actions de sensibilisation et de préservation sur les axes nouvellement réhabilités font également partie de ses missions. « Nous faisons en sorte de réussir le développement à travers les routes », a confié Nathalie Rasamison de l’Ong Lalana. Depuis 2015 jusqu’en 2020, l’Ong met tout en oeuvre pour qu’une centaine de communes aient développé leur politique routière. « Cela, pour que les services rendus par les routes rurales soient pérennes et inclusifs et permettent en même temps l’amélioration de la mobilité des populations », renchérit Nathalie R. Pour arriver à cette fin, l’ONG Lalana met en œuvre son plan communal de transport (PCT). Ceci est une disposition visant le développement du secteur du transport au niveau des communes. Cet outil consiste à mettre en œuvre la politique routière au niveau des communes (PRCR). « Lalana intervient dans les différentes Régions de Madagascar avec des efforts particuliers pour la Région d’Analamanga ».
Recueillies par Arnaud R.