Lors d’une conférence de presse tenue au Radisson Hotel Tamboho Waterfront, l’ONG française Zazakely Sambatra a officiellement annoncé sa transformation en « Génération Mada », le pouvoir de changer.
Cette évolution marque une nouvelle étape après plus de 20 ans d’engagement en faveur de la jeunesse malgache. « L’éducation est le défi prioritaire pour répondre aux crises d’aujourd’hui et de demain », a déclaré Julian Beck, directeur général de l’association, soulignant l’importance cruciale d’un accès à une éducation de qualité pour les jeunes. Cette métamorphose symbolise des aspirations renouvelées et une volonté d’amplifier l’impact de l’association à Madagascar. Créée en 2004, Génération Mada se concentre sur trois leviers essentiels : identifier les meilleurs programmes éducatifs à l’international, les adapter aux réalités locales et les déployer à travers l’ensemble de l’écosystème éducatif malgache. Julian Beck a précisé que cette nouvelle approche vise non seulement les enfants, mais toute une génération, en s’appuyant sur une vision inclusive et internationale. « Madagascar est un pays unique où nous intervenons, et nous voulons inspirer une jeunesse connectée au monde entier », a-t-il ajouté.
Un changement de paradigme
Historique, le nom Zazakely Sambatra « petits enfants heureux », a bien servi l’association dans ses débuts. Cependant, la stratégie évolutive de l’ONG a révélé la nécessité de toucher un plus large public. « Ça correspondait très bien au programme historique de l’association, le centre KETSA, puisqu’on rendait des petits enfants heureux en leur proposant cet accompagnement dans la durée et de manière holistique jusqu’à ce qu’ils fassent le métier qui correspond à leurs rêves. Au lieu de mettre des pansements sur des plaies, nous enseignons aux enfants à marcher et à devenir les acteurs de leur avenir », a-t-il expliqué. L’ONG se positionne désormais comme un acteur clé dans le développement de l’éducation à Madagascar, en cherchant à lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité. Le centre KETSA pourrait rester aujourd’hui 40 ans, tous les ans il y aurait toujours des enfants qui voudraient en bénéficier. L’événement a également été honoré par la présence de représentants du ministère de l’Éducation nationale et d’organisations partenaires, comme la fondation Axian, représentée par sa directrice exécutive, Isabelle Salabert.
Heriniaina Samson