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dimanche, mai 19, 2024
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Inondation : La capitale sous les eaux

Vue d’en haut, l’inondation affecte 60 à 70% de la capitale. L’heure est grave pour les habitants des bas quartiers.  

Alerte rouge: danger déclaré à Antananarivo car la montée des eaux ne cesse pas. C’est ce qu’a affirmé le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), hier vers 8h du matin, dans son bulletin hydrologique. Mais déjà, l’inondation est presque partout, particulièrement dans les bas quartiers. La capitale est sous les eaux. Pour l’heure, les évacuations de masse de la population se poursuivent car le nombre des sinistrés ne cesse d’augmenter, ce, d’heure en heure. Ainsi, le bilan provisoire du BNGRC d’hier vers 14h fait état de 21 097 sinistrés, 18 928 déplacés, 85 maisons inondées, et 59 autres détruites, sans oublier les plus de 360 ha de rizières englouties dans la région Analamanga. Les zones les plus touchées sont effectivement : Antananarivo Atsimondrano (Ampanefy, Soavina, Ampahitrosy et environs), Anosimahavelona Tanjombato et les alentours, Sabotsy Namehana (Belanitra), et Ankadievo Mahazoarivo et environs. Même autour d’Analakely, le niveau de l’eau atteint la hauteur du genou. Sans parler de la situation de Besarety, d’Andravoahangy, d’Andrefanambohijanahary,… là où les voitures ne peuvent carrément pas passer aux moindres gouttes de pluie. Au niveau national, le bilan ne fait que s’alourdir car l’on annonce 41580 sinistrés et 21 288 personnes déplacées, sans compter les cases d’habitation détruites. Le Gouvernement a même ordonné que la journée soit dédiée aux sinistrés. De ce fait, l’on a ordonné l’arrêt temporaire de toutes les activités pédagogiques.

Réparation immédiate. En effet, selon les explications des techniciens, il est vrai que les quelques jours de pluies torrentielles que l’on a connus dans la capitale ont favorisé la montée du niveau des trois grandes rivières (Ikopa, Sisaony et Mamba) pour en arriver au stade où elles se trouvent actuellement. Mais il n’y a pas que cela. Vu qu’elles ne font que passer dans la capitale, les fortes pluies qui s’abattent dans les environs de Tana contribuent également à la hausse de leur niveau. D’où la rupture des digues, comme ce qui s’est produit avec Sisaony à Soavina avant-hier, causant ces plusieurs milliers de sinistrés. Justement à ce sujet, le président de la République Hery Rajaonarimampianina, accompagné du Premier ministre Jean Ravelonarivo, lors de leur visite sur les lieux hier, a ordonné la réparation immédiate de celle-ci.

Sauver des vies. « Au vu de l’urgence, nous sensibilisons les écoles, les églises, les gymnases, les salles de fêtes, et toutes les personnes de bonne volonté, à faciliter l’accueil des sinistrés», affirme le BNGRC face au manque considérable de sites d’hébergement. Avant de continuer : «Nous incitons également tout partenaire humanitaire à venir en aide à la population sinistrée. Appel à tous ceux qui peuvent contribuer aux opérations de sauvetage de vie consécutives aux éboulements et effondrements des maisons d’habitation. Vigilance et remerciements».

Au bord du gouffre. Effondrements meurtriers de maisons ou/et éboulements, routes entièrement coupées,… les conséquences de ces montées des eaux et les humidités qu’elles ont apportées sont trop importantes. Sans parler des conséquences directes sur les rues de Tana, détruites à 80%. Le Col Rabemanantsoa, Chef de Corps des Sapeurs Pompiers de Tsaralalàna, recommande vivement les Tananariviens de quitter immédiatement les maisons à haut risque d’effondrement, ou au moins, d’aviser les secouristes au 118 en cas de danger. Bref, la capitale est déjà au bord du gouffre, alors que l’on n’est encore qu’à la moitié de la saison des pluies.

Arnaud R.

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